« La douane commerciale, mise en place en 1860, a été fermée unilatéralement par le Maroc le 1er août 2018. Puis la pandémie est arrivée, et Rabat s’en est servi comme alibi pour mettre fin au commerce atypique », a-t-il expliqué dans une interview accordée à El Periodico de España.
E. De Castro attribue cette fermeture aux investissements du Maroc « dans deux ports très importants [à Tanger et Nador] censés générer de la richesse et de l’emploi. Le Maroc utilise ainsi des politiques hybrides et de « zone grise » : faire la guerre sans avoir à combattre, seulement par des mesures de pression et en asphyxiant économiquement la ville ».
Le président n’a pas manqué de critiquer le soutien apporté par Pedro Sanchez, chef du gouvernement, au plan d’autonomie marocain au Sahara occidental. « Je ne sais pas pourquoi il a changé de position sans consulter personne. Nous avions une position et elle aurait dû être maintenue », a-t-il martelé.
Pour rappel, quelques heures après l’annonce par le cabinet royal de l’appui de P. Sanchez à l’initiative marocaine au Sahara, E. de Castro s’était félicité de « la nouvelle étape ambitieuse qui s’ouvre avec un parcours clair », dans les relations entre le Maroc et l’Espagne.
E. De Castro est candidat aux élections du 28 mai. Il a lancé sa campagne en tirant à boulets rouges sur ses alliés du PSOE, au Parlement de Melilla.