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Attentat sanglant de Moscou : Le FSB met à l’index l’Ukraine et des services occidentaux

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Alexandre Bortnikov, directeur du Service fédéral de sécurité de Russie (FSB), s’est ouvert aux journalistes à l'issue d'une réunion avec le bureau du procureur général. « Nous pensons que l'action a été préparée à la fois par les islamistes radicaux eux-mêmes et, bien entendu, facilitée par les services spéciaux occidentaux, et que les services spéciaux ukrainiens eux-mêmes sont directement impliqués », a-t-il affirmé lundi.
Attentat sanglant de Moscou : Le FSB met à l’index l’Ukraine et des services occidentaux

« Le commanditaire n’a pas encore été identifié », a-t-il précisé, quatre jours après l’attaque la plus meurtrière sur le sol russe en 20 ans. « Je pense que c’est le cas », a-t-il toutefois insisté, répondant à la question de savoir si l’Ukraine, les États-Unis et le Royaume-Uni étaient impliqués dans l’attaque. « Il s’agit d’informations générales mais il y a déjà certains éléments », a-t-il poursuivi. Selon lui, les suspects « avaient l’intention de se rendre » en Ukraine, et « ils devaient être accueillis en héros de ce côté-là ». « On les attendait là-bas », a-t-il ajouté.

Nikolaï Patrouchev, secrétaire du Conseil de Sécurité russe auquel des journalistes demandaient qui de Kiev ou de l’EI était derrière l’attaque, avait répondu : « Bien sûr que c’est l’Ukraine ». Ces affirmations vont dans le même sens que les propos du 25 mars de Vladimir Poutine, qui avait assuré que l’attentat avait été commis par « des islamistes radicaux », tout en déclarant s’intéresser aux « commanditaires ».

« Les islamistes n’auraient pu fomenter un tel acte. Ils ont été aidés, c’est évident », a ajouté A. Bortnikov au micro du journaliste Pavel Zaroubine qui a posté la vidéo sur sa chaîne Telegram. « Et nous voyons la piste ukrainienne, le président en a parlé », précisant que « les premières informations recueillies auprès des suspects le confirmaient ». Il a indiqué que la suite des recherches effectuées par les services de renseignement visaient à « établir la présence et l’implication effective de la partie ukrainienne ».

Onze personnes ont été arrêtées par les forces de l’ordre russes à l’heure actuelle, dont les quatre assaillants présumés, tous déjà placés en détention provisoire par le tribunal Basmanny de Moscou, au même titre que quatre autres suspects.

Révélations turques

Deux des suspects arrêtés pour leur participation à l’attentat perpétré vendredi à Moscou ont voyagé librement entre la Russie et la Turquie, qu’ils ont quittée ensemble par avion le 2 mars pour retourner en Russie, a indiqué à l’AFP une source sécuritaire turque. « Les deux individus étaient libres de se déplacer sans entrave entre la Russie et la Turquie en l’absence de mandat d’arrêt à leur encontre », a précisé ce responsable sous couvert d’anonymat. Les deux suspects sont de nationalité tadjike, a-t-il ajouté.

Les autorités ont établi qu’il s’agissait de Shamsidin Fariduni, entré en Turquie le 20 février et reparti en Russie le 2 mars depuis l’aéroport d’Istanbul après un séjour dans un hôtel de la mégapole, dans l’arrondissement de Fatih, a continué la même source. Cette source précise que l’homme avait quitté son hôtel le 27 février et qu’il a posté un message à « huit reprises sur les médias sociaux le 23 février depuis le quartier d’Aksaray », dans le même arrondissement de Fatih.

L’autre suspect, selon ce responsable, est Saidakram Rajabalizoda: arrivé à Istanbul le 5 janvier, il est aussitôt descendu dans un hôtel de Fatih qu’il a quitté le 21 janvier. « Il est ensuite reparti pour Moscou le 2 mars par le même vol que Shamsidin Fariduni », a indiqué la source sécuritaire. « Nous estimons que ces deux individus se sont radicalisés en Russie étant donné leur court séjour en Turquie », a insisté ce responsable.

Les autorités turques ont annoncé mardi avoir arrêté 147 personnes soupçonnées d’appartenir au groupe jihadiste takfiriste Daech (Etat islamique-EI) dans 30 des 81 provinces de la Turquie.

Selon un dernier bilan, l’attentat contre la salle de concert Crocus City Hall revendiqué par le groupe EI en périphérie de Moscou a fait 139 morts et 182 blessés. Quatre principaux suspects ont été arrêtés et placés en détention. Ils encourent une peine de prison à perpétuité. La justice russe avait indiqué qu’au moins un des suspects était originaire du Tadjikistan. Un autre, arrêté avec son père et l’un de ses frères, est né au Tadjikistan et détient la nationalité russe, selon l’agence de presse Ria Novosti.

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