L’ordre avait été donné dès vendredi, mais il n’a été rendu officiel que dimanche. Le département d’État américain demande aux familles et au personnel non essentiel de sa mission diplomatique en Irak de quitter le territoire. Son site internet a aussi actualisé les recommandations aux voyageurs : les citoyens américains sont désormais appelés à ne pas se rendre en Irak.
Le niveau d’alerte est monté d’un cran car en quatre jours, cinq attaques au drone ont visé des bases irakiennes abritant des troupes américaines et étrangères, dans la province d’al-Anbar, à l’ouest du pays, au Kurdistan irakien, au Nord, et près de l’aéroport de Bagdad.
Un groupe nommé « Résistance islamique en Irak » a revendiqué certaines de ces attaques dans des communiqués relayés sur les réseaux de factions irakiennes proches de l’Iran. Certaines de ces factions avaient menacé de cibler les intérêts américains en Irak, en représailles de leur soutien à Israël.
Lors des dernières manifestations qui ont eu lieu dans plusieurs villes du pays, les slogans étaient dirigés autant contre Israël que contre Washington.
A rappeler que la Résistance islamique en Irak avait revendiqué samedi 21 octobre le bombardement de la base américaine Ain al-Assad avec un drone, dans le cadre de son soutien à la bande de Gaza sous les feux des raids israéliens meurtrier depuis 15 jours.
Une vidéo a été publiée en même temps que le communiqué de ce groupe qui en est à sa quatrième attaque contre cette base et avait révélé vendredi avoir visé la base américaine Harir dans le Kurdistan irakien avec deux drones.
Des attaques ont aussi été signalées contre les forces américaines stationnées dans le gisement pétrolier al-Omar ainsi que le gazoduc reliant le gisement Konico au désert Abou Khachab dans la province de Deir Ezzor à l’est de la Syrie.
Il y a quelques jours, Faleh al-Fayyad, dirigeant du Hachd al-Chaabi, les forces de mobilisation populaire qui ont combattu Daech avec l’aide de conseillers iraniens avait assuré que l’Irak « assumera ses responsabilités à l’égard des Palestiniens aussi bien sur le plan de l’aide que sur le plan militaire ».
