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Des méduses australiennes en Méditerranée : Ce qu’en disent les scientifiques marocains

Une première ! Des chercheurs marocains ont découvert une espèce de méduse au large des côtes de la mer Méditerranée. Cette espèce transparente et bulbeuse à pois blancs est originaire des océans Indien et Pacifique.
Des méduses australiennes en Méditerranée : Ce qu’en disent les scientifiques marocains

Phyllorhiza punctata, ou la méduse australienne, est l’une des nombreuses espèces marines « extraterrestres » qui ont fait leur chemin vers la Méditerranée, à des milliers de kilomètres de leur habitat naturel.

Dans une étude récente menée par un groupe de scientifiques marocains et internationaux, on signale que de nombreuses plantes et animaux vivant dans l’océan autour du Maroc ne relèvent pas des espèces endémiques. Pas moins de 46 espèces venues d’ailleurs et 15 autres qui pourraient être étrangères au lieu où elles ont été trouvées, ont ainsi été répertoriées. La plupart, appelées «extraterrestres» (35) par les scientifiques, se trouvent dans la mer Méditerranée et moins (16) dans l’océan Atlantique.

Les types de « visiteurs » les plus courants sont les plantes ressemblant à des algues (19), suivies des coquillages (8), des crustacés (7), des espèces apparentées à des méduses (5), des poissons (3) et des ascidies (2). Un seul ver marin et un ver segmenté ont été observés jusqu’à présent.

La méduse australienne fait partie de ces résidents marins de la Méditerranée, qui seraient passés sous les radars. En d’autres termes, elles ont probablement fait escale, lors de leur acheminement à bord d’un bateau vers la Méditerranée. «  En Méditerranée, la voie la plus courante est le transport-clandestin, avec 23 espèces exotiques ayant probablement été introduites par deux vecteurs, les salissures de coque ou les eaux de ballast », selon l’étude.

L’encrassement de la coque se produit lorsque des créatures marines, comme les balanes et les moules, s’accrochent au fond d’un navire. Au fur et à mesure du trajet voyage, ces espèces font un stop dans de nouveaux océans, devenant ainsi des visiteurs indésirables.

L’eau de ballast est celle récupérée par les grands cargos pour leur stabilisation. De petites espèces marines peuvent être aspirées et se retrouver dans un tout nouvel océan, lorsque les réservoirs sont vidés. Selon les scientifiques, la Méditerranée semble abriter davantage de « résidents permanents » (77%) venus d’ailleurs que l’océan Atlantique (69%).

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