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Après trois vétos contre la trêve à Gaza : Washington assure vouloir un cessez-le-feu immédiat !

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Au cours de sa sixième tournée au Moyen-Orient, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a fait savoir que les États-Unis allaient proposer un projet de résolution de cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza. Une proposition qui intervient après trois veto de Washington à l'ONU et plus de 31 000 morts dans l'enclave. Et un nouveau bilan des victimes dans la bande de Gaza qui monte à 31.988 martyrs dont 65 ces 24 dernières heures et 74.188 blessés.
Après trois vétos contre la trêve à Gaza : Washington assure vouloir un cessez-le-feu immédiat !

Après six mois d’intenses combats et près de 32 000 morts gazaouis, et après avoir usé de son veto à trois reprises pour bloquer des résolutions au Conseil de sécurité de l’ONU, Washington se résigne désormais à appeler à un cessez-le-feu immédiat dans la bande de Gaza. Au cours de sa sixième tournée au Moyen-Orient, le chef de la diplomatie américaine était en Arabie saoudite où il a accordé une interview à la chaîne saoudienne Al-Hadath le 20 mars. Une interview qui intervient alors que des informations en provenance de Tel-Aviv confirment que le chef du Mossad est attendu vendredi à Doha pour y rencontrer celui de la CIA, dans le cadre des négociations autour d’une trêve dans la bande de Gaza. Il y rencontrera aussi le Premier ministre qatari et le chef des services de renseignement égyptiens, autres médiateurs dans les négociations entre Israël et le Hamas sur une trêve et un accord de libération des otages retenus à Gaza en échange de prisonniers palestiniens détenus par Israël.

A.Blinken a appelé à « un cessez-le-feu immédiat lié à la libération des otages ». « Nous avons déjà soumis un projet de résolution, actuellement devant le Conseil de sécurité, qui appelle à un cessez-le-feu immédiat lié à la libération des otages, et nous espérons vivement qu’il recevra le soutien des pays », a-t-il précisé. « Cela enverrait un message fort, un signal fort », a-t-il ajouté.  « Nous voulons que la guerre prenne fin pour nous consacrer à l’avenir de la bande de Gaza » a insisté le chef de la diplomatie US. « Bien sûr, nous soutenons Israël et son droit à se défendre », a-t-il tenu à ajouter, tout en jugeant « impératif » de protéger les populations civiles.

Cette proposition américaine sur un cessez-le-feu intervient dans un contexte de campagne présidentielle aux États-Unis. Le Parti démocrate est de plus en plus critiqué pour sa gestion du conflit au Proche-Orient et plusieurs voix en interne se lèvent pour appeler à un changement de politique.

En effet, Chuck Schumer, sénateur démocrate et le plus haut élu juif des États-Unis, a ouvertement condamné le Premier ministre israélien en appelant à des élections en Israël pour le remplacer, rapporte un article du New York Times datant du 14 mars. Même son de cloche du côté du sénateur américain Chris Van Hollen du Maryland. « Si vous continuez à nous ignorer, il y aura des conséquences », a prévenu ce dernier le 10 mars. Plus du tiers des membres démocrates du Sénat US ont aussi appelé le 20 mars le président Joe Biden à pousser davantage à la création d’un État palestinien.

La position de Washington évolue, mais reste ambiguë. Malgré l’annonce d’une aide américaine par le biais d’un port temporaire au large de Gaza le 7 mars, les États-Unis fournissent toujours des armes à leur allié.

Fin décembre, les médias israéliens rapportaient la réception de « plus de 10 000 tonnes d’armements et d’équipements militaires » des États-Unis, livrés en moins de trois mois par « 244 avions-cargos et 20 navires américains ». Outre le soutien militaire de 3 milliards de dollars d’aide annuelle, en novembre dernier, le président américain avait demandé au moins 14,3 milliards de dollars d’aide supplémentaire pour l’État hébreu, rapportait un article d’Axios datant du 20 octobre. Cette nouvelle enveloppe comprend notamment de l’argent pour les systèmes de défense aérienne et antimissile, y compris le Dôme de fer.

Sur la scène diplomatique, malgré le consensus des pays arabes, de la Russie, de la Chine, de l’Afrique du Sud, du Brésil et de nombreux autres États, les États-Unis ont utilisé à trois reprises leur droit de veto pour bloquer des résolutions au Conseil de sécurité de l’ONU réclamant un cessez-le-feu à Gaza. Washington s’en était servi le 18 octobre contre la proposition brésilienne, le 8 décembre contre celle des Émirats arabes unis et dernièrement contre celle portée par l’Algérie, au nom des pays arabes, le 20 février. Depuis 1970, rappelle-t-on, les États-Unis ont fait usage à 36 reprises de leur droit de veto pour bloquer des résolutions des Nations unies concernant le conflit israélo-palestinien.

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