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Après les raids meurtriers israéliens à Nakoura : Les « règles d’engagement » basculent à la frontière libano-palestinienne

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L'aviation israélienne a mené deux raids au Sud-Liban, à Tayr Harfa et à Naqoura, tuant respectivement cinq et quatre personnes, dont des miliciens du Hezbollah et du mouvement Amal. L’armée sioniste a averti que « le territoire libanais en profondeur » se transformait « en une zone de guerre ». Si le Hezbollah a réagi le jour même, il a récidivé en bombardant, jeudi matin, les colonies de Gorn et Chlomi.
Après les raids meurtriers israéliens à Nakoura : Les « règles d’engagement » basculent à la frontière libano-palestinienne

Le front nord entre l’armée israélienne et le Hezbollah voit une intensification des affrontements. Dans la matinée de jeudi, la Résistance islamique a revendiqué des tirs contre le siège de commandement de la Brigade actualisée Liman avec des obus d’artillerie. Comme elle a mené des attaques contre les deux colonies Gorne et Shlomi, en riposte aux offensives israéliennes contre Naqoura et Teir Harfa et les équipes de secouristes dans ces deux villages libanais. Des médias israéliens avaient relevé plus tôt, le tir d’au moins 20 missiles depuis le Liban contre la Galilée.

A rappeler que les raids de Tsahal ont fait plus de 18 morts en deux jours. L’aviation israélienne a frappé à deux reprises le 27 mars. Le premier raid a visé le village frontalier de Tayr Harfa. Cette attaque a provoqué la mort de deux secouristes (affiliés au Hezbollah) et trois combattants du parti chiite, selon le média de l’organisation. La deuxième frappe a visé un café dans la ville septentrionale de Naqoura. Cette offensive israélienne a tué deux membres du mouvement Amal, un membre du Hezbollah et un civil, tous originaires de la localité du sud du pays. « Le territoire libanais en profondeur se transforme en zone de guerre », a martelé Daniel Hagari, porte-parole de l’armée israélienne dans des propos cités par L’Orient-Le Jour. Même son de cloche pour Ori Gordin chef du commandement nord de l’armée israélienne. « Nous continuerons et serons agressifs, afin de faire mal et repousser le Hezbollah de manière significative », a-t-il affirmé. De son côté, Avychay Adraee, porte-parole arabophone de Tsahal, a indiqué dans un message sur la plateforme X  que l’aviation israélienne avait « éliminé une cellule terroriste située à l’intérieur d’un bâtiment militaire du Hezbollah dans la région de Tayr Harfa » et « attaqué une autre cellule terroriste dans la région de Naqoura ». Il a également insisté sur le fait que « le peuple libanais, en particulier les habitants du sud », était clairement opposé au fait que le Hezbollah « s’empare de ses régions et s’y réfugie pour mener ses attaques terroristes contre l’État d’Israël ». Des échauffourées ont notamment eu lieu entre des miliciens du Hezbollah et des habitants du village chrétien de Rmeich en raison du lancement de certaines roquettes depuis cette localité. Mais le récit israélien est contrecarré de l’intérieur. Ainsi, Kobi Marom, colonel de réserve a assuré que l’armée israélienne n’a pas réussi à repousser le Hezbollah et à créer les conditions du retour de la population dans les colonies du nord.

Ces deux attaques israéliennes font suite à la salve de roquettes lancée par le Hezbollah sur Kyriat Shmona, qui avait fait un mort civil dans la matinée du 27 mars. Le Hezbollah avait riposté en réponse au raid meurtrier dans la nuit du 26 mars contre Hebbariyé au cours duquel sept secouristes du mouvement Amal avait été tués. Dans la journée du 26 mars, Tsahal avait lancé un raid à Baalbek et à Hermel, tuant deux nouveaux miliciens du Hezbollah.

Depuis le 8 octobre, les deux ennemis frontaliers s’affrontent quasi-quotidiennement, via des attaques de drones, des frappes ciblées contre des postes d’observation et sur des infrastructures militaires. Les combats se limitaient à un rayon de cinq kilomètres de la frontière avant de s’étendre peu à peu. L’aviation de Tsahal a mené plusieurs raids dans des provinces reculées, à Baalbek notamment, une ville qui se situe à plus de 100 kilomètres de la frontière israélienne, mais également à Nabatiyé, à Saïda ou sur Tyr. Les zones limitrophes ont de surcroît été en partie vidées de leurs habitants.

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