Planas a rappelé que, lors du dernier Conseil des ministres de l’Agriculture des Vingt-Sept, du 20 mars, « les conséquences de l’expiration de l’accord de pêche avec le Maroc ont été envisagées », rapporte EFE. Il a souligné que le Maroc rejette les négociations « avant de connaître le contenu de l’arrêt (en appel) de la Cour de Justice de l’Union européenne ». « Dans ce contexte, il est difficile de prolonger le protocole au-delà du 17 juillet », a-t-il ajouté.
Le même ministre espagnol avait tenu des propos identiques, le 13 mars, en affirmant aux médias qu’il « sera très compliqué, d’un point de vue technique, d’avancer dans des négociations sans que cette question (le jugement attendu de la CJUE ) ne soit résolue. »
La Commission européenne cherche déjà une voie alternative, comme le laisse entendre Virginijus Sinkevicius, commissaire européen à la Pêche. Ce dernier a invité, la semaine dernière, les pays de l’UE à examiner les moyens menant vers de nouvelles possibilités de pêche au sein de l’accord UE/Mauritanie, vu qu’il pourrait être « impossible d’éviter une interruption » des activités de pêche des navires de l’UE dans les eaux atlantiques du Maroc.
La Cour de Justice de l’Union européenne avait annulé, le 29 septembre 2021, l’accord entre l’UE et le Maroc modifiant les préférences tarifaires accordées par l’UE aux produits d’origine marocaine et l’accord de partenariat dans le domaine de la pêche durable, donnant ainsi raison à une plainte déposée par le Polisario. Les Vingt-sept ont depuis interjeté appel.
L’Espagne est la principale bénéficiaire de l’accord de pêche entre le royaume et l’UE, avec 93 autorisations sur un total de 138 accordées aux chalutiers européens.