Les autorités somaliennes prendront toutes les mesures possibles pour que l’Éthiopie ne puisse pas accéder à la mer Rouge au détriment de son territoire, a déclaré le Président du pays.
L’Éthiopie « n’arrivera pas à s’emparer d’un morceau du territoire somalien indépendant, et nous prendrons toutes les mesures nécessaires pour le protéger », a indiqué Hassan Sheikh Mohamud, cité par Bloomberg. Le Président a appelé les Somaliens, y compris ceux vivant à l’étranger, à défendre les intérêts de leur pays natal.
Dans ce contexte, la Somalie tente d’obtenir le soutien international dans la situation actuelle, a-t-il ajouté devant les parlementaires avant de partir pour l’Érythrée.
Selon l’agence somalienne SONNA, Djibouti a réaffirmé mardi 9 janvier son soutien à l’intégrité territoriale et à la souveraineté de la Somalie. Le 8 janvier, Hassan Sheikh Mohamud s’était entretenu avec son homologue érythréen Isaias Afwerki.
Le 7 janvier, le dirigeant somalien avait reçu une délégation égyptienne de haut niveau qui avait exprimé le soutien du Caire à l’intégrité territoriale de ce pays d’Afrique de l’Est, selon l’administration présidentielle somalienne.
Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, et le Président de l’État autoproclamé du Somaliland, Muse Bihi Abdi avaient conclu le 1er janvier un protocole d’intention pour garantir l’accès de l’Éthiopie aux ports maritimes, selon le journal Addis Standard.
Le document précise que le Somaliland mettra 20 km de son espace maritime à la disposition de l’Éthiopie en échange de la reconnaissance de son indépendance.
Le mémorandum a provoqué une réaction négative de la part du gouvernement somalien et de sa communauté. La Somalie, qui ne reconnaît pas le Somaliland, considère cette entente comme une violation de sa souveraineté. Le 7 janvier, le Président somalien avait officiellement invalidé le référendum. Au Somaliland, le ministre de la Défense a démissionné en signe de protestation contre le mémorandum.