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A jeun ! Bonjour tristesse…

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Les Marocains sont tristes. Ils ne figurent même pas dans le rapport établi par Sapien Labs sur le bien être mental. Ladite plateforme confirme que les Tanzaniens (classés 3e) et les Nigérians (6e) dans le monde, nous distancent. Et ils ne sont pas les seuls sur le continent africain, le Maroc ne figurant pas dans le « Top 5 », ni dans le « Top 10 ». Les citoyens de la RDC (30 e mondial) surclassent les Marocains. Seul bémol dans ce chapitre, les concepteurs de ce classement assurent que « comme les années précédentes, plusieurs pays d’Afrique et d’Amérique latine arrivent en tête, tandis que des pays anglo-saxons plus riches comme le Royaume-Uni et l’Australie sont en bas du classement. »

Autant dire que ni le degré de la richesse, logée dans l’hémisphère Nord, ni la pauvreté ressentie, et vécue dans ses pires manifestations dans des pays du Sud Global, n’expliquent cet état d’esprit. La preuve, nous assène une étude du McKinsey Institute for Health, les employés camerounais et nigérians comptaient parmi les plus heureux au monde, avec un taux de bien-être atteignant les 69%. C’était en novembre dernier !

Pourquoi les Marocains font-ils grise mine alors que ministère, offices et établissements publics s’échinent à faire reluire le blason du pays que l’on a présenté comme la meilleure des destinations touristiques ? Pourquoi nos concitoyens n’arrivent pas à rivaliser avec leurs frères africains alors que l’on fait valoir, dans notre jardin, bien des scores inégalables liés à la stabilité, la sécurité… Cela sans compter ce que les médias de grand chemin appellent « exception marocaine », le tout doublé de singularités les unes aussi exceptionnelles que les autres ?

Le leader par là et leader par-ci, distribués par le discours officiel redondant ne réussissent pas à déchirer le voile de la tristesse dans laquelle se morfondent nos concitoyens. Il faut convenir que les indices du Bonheur national brut n’ont encore jamais été calculés et mesurés par nos organismes attitrés avec leur armée de conjoncturistes. Quand bien même ces derniers n’hésitent pas à nous renvoyer, en pleine gueule, des vérités  bien senties quant à la réalité endurée par nos concitoyens : l’indice de confiance est à ce point crucial pour mesurer l’ampleur des indices de l’abattement national brut de coffrage :  la pauvreté avance à pas de géants à mesure que les ilots de richesse se détachent par la force de la tectonique des plaques socio-économiques. Ce n’est certainement pas avec les SMIG et SMAG actuels que les bénéficiaires se mettraient à pousser des yo-yo tout bout de champ. Et encore moins avec la portion congrue, « brandée » soutien social, que les contingents de déclassés crieraient sur tous les toits leur « douceur de vivre ».

Le gouvernement qui s’apprête à subir un remaniement avec des partants et de nouveaux entrants sera bien inspiré de dédier tout un département au « bien être mental » des 30 millions de Marocains gouvernés. Histoire d’agir sur les ressorts cassés qui déclassent le pays. Osera-t-on l’envisager à défaut de le faire ?

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