Le président de la République française «regrette les polémiques et les malentendus» avec l’Algérie et «a le plus grand respect pour la nation algérienne» et «son histoire», a affirmé l’Elysée le 9 novembre, dans un contexte de tension nourrie aux récentes déclarations du président français.
«Le président de la République regrette les polémiques et les malentendus engendrés par les propos rapportés» et «il est fortement attaché au développement de la relation» entre la France et l’Algérie, a précisé un conseiller au cours d’un point presse consacré à la conférence sur la Libye organisée le 12 novembre à Paris. E. Macron avait déclenché la colère d’Alger après des propos rapportés le 2 octobre par le quotidien Le Monde, selon lequel le chef d’Etat a accusé «le système politico-militaire» algérien d’entretenir une «rente mémorielle» en servant à son peuple une «histoire officielle [qui] ne s’appuie pas sur des vérités». D’après le quotidien, il avait également affirmé que «la construction de l’Algérie comme nation» était «un phénomène à regarder». «Est-ce qu’il y avait une nation algérienne avant la colonisation française ? Ça, c’est la question», aurait-il dit.
«Le président Macron a le plus grand respect pour la nation algérienne, pour son histoire et pour la souveraineté de l’Algérie», a pourtant assuré l’Elysée ce 9 novembre, ajoutant qu’il souhaitait que la relation bilatérale se développe «au bénéfice des populations algérienne et française mais également pour répondre aux grands défis régionaux, à commencer par la Libye».
La présidence française a précisé que le président algérien Abdelmadjid Tebboune était invité à la conférence du 12 novembre pour aider la Libye à redevenir un pays stable, notamment en préparant l’élection présidentielle prévue le 24 décembre. «L’Algérie est un acteur majeur dans la région et le président souhaite la participation du président Tebboune à cette conférence», selon le conseiller. A. Tebboune avait prévenu le 6 novembre qu’il ne ferait pas «le premier pas» pour tenter d’apaiser les tensions avec son homologue français qui, avec ses propos, «a rouvert un vieux conflit de manière totalement inutile». «Pourquoi a-t-il dit ça ? Je pense que c’était pour des raisons électorales stratégiques», avait ajouté A. Tebboune dans un entretien à l’hebdomadaire allemand Der Spiegel.
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