Plusieurs avocats marocains ont déposé une plainte contre Moche Avichzer, israélien servant dans l’armée sioniste coupable de génocide dans la bande de Gaza et d’exactions non moins inhumaines en Cisjordanie. Le sinistre sioniste avait publié des photos de lui à Marrakech sur les réseaux sociaux, se vantant également de certains agissements dans le cadre du conflit en cours à Gaza.
La Cour d’appel de Rabat a accepté d’examiner la plainte, a rapporté Al-Jazeera, le 13 septembre. Dans ce document, dont une photo est relayée par la chaine qatarie, les avocats se présentent comme « des citoyens marocains ayant subi de graves préjudices du fait des crimes perpétrés par le dénommé Moche Avichzer », et qu’il « leur incombe, en tant qu’avocats, de protéger les droits, de défendre les opprimés, de poursuivre les criminels et de lutter contre le terrorisme en vertu des principes universels des droits de l’homme et de la mission sacrée de la défense, qui consiste à protéger les droits et à les défendre contre les violations ».
La plainte, accompagnée de photos issues du compte Instagram du hère M. Avichzer et de la traduction de ses commentaires, ainsi que d’un rapport de l’Observatoire marocain de lutte contre la normalisation, qualifie le militaire israélien de « mercenaire ayant participé aux crimes et atrocités perpétrés par l’armée de l’entité sioniste à Gaza pendant trois mois ». Le dossier à charge l’accuse aussi d’avoir, durant cette période, « participé à de nombreux massacres et crimes contre l’humanité » de Tsahal à Gaza, « notamment le génocide et nettoyage ethnique ». Ce soldat sioniste se serait « vanté de ses crimes dans des vidéos documentées, confirmant les meurtres, les incendies criminels, la torture et les viols contre des Palestiniens, qui sont tous des actes terroristes criminalisés par le droit international et marocain », accusent encore les auteurs de la plainte.
La plainte repose sur l’article 711-1 du Code de procédure pénale, qui permet de poursuivre et juger tout Marocain ou étranger ayant commis des actes terroristes, même hors du Royaume, devant les juridictions marocaines. Toutefois, si ces actes ne visent pas directement le Maroc, l’accusé étranger ne peut être poursuivi que s’il est présent sur le territoire national. Les avocats ont également fondé leur plainte sur la loi anti-terrorisme, qui qualifie les crimes de terrorisme comme des attentats à la vie, la sécurité ou les libertés des personnes, ainsi que l’enlèvement ou la détention. L’article 1.1.218 considère comme des crimes terroristes le fait de rejoindre des groupes terroristes, même si les actes ne visent pas directement le Maroc.
Par ailleurs, les avocats demandent aux autorités marocaines compétentes une intervention urgente afin d’arrêter M. Avichzer à Marrakech au moment du dépôt de la plainte, avant qu’il ne quitte le pays.