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Triste sort réservé à Tata : Après les pastèques, les incendies !

Une grande partie de l’oasis d’Addis, dans la province de Tata, a été détruite par le feu. L’incendie, qui s’est déclaré mardi 25 juillet n’a été maîtrisé que mercredi, après l’intervention des services de la Protection civile, de la Gendarmerie royale, des Forces auxiliaires, des autorités locales et de la population.
Triste sort réservé à Tata : Après les pastèques, les incendies !

Le drame aurait pu être évité. Si jamais les autorités provinciales auraient fait preuve de la veille qu’exige la situation traversée par le patrimoine oasien de la région. Mais le laisser-aller affiché par les édiles et responsables locaux ne pouvait conduire qu’à une telle catastrophe : la disparition de l’oasis d’Addis. Une procrastination à la limite de l’acte criminel. Car il y a quelques mois de cela, Reda Taoujni qui anime une web-télé à Agadir avait réalisé plusieurs reportages dans cette espace qui relève de la région de Souss-Massa. Invitant les autorités locales à prêter main forte aux oasiens de la région de Tata qui endurent les effets de la sécheresse. Les images relayées par la web-télé laissaient voir des champs abandonnés à leur triste sort faute de moyens. L’amas des branchages secs à l’orée des oasis de la région ne pouvait laisser supposer que la vague de chaleur qui sévit dans le pays épargnerait la région des risques d’incendie ! Et cela n’a pas raté !

Triste bilan :

Si le risque reste persistant dans la région de Tata, dont les champs verdoyants de naguère sont devenus désertiques avec la culture de la pastèque, fruit qui a lessivé en grande partie le patrimoine hydrique de la région, d’autres oasis peuvent à tout moment partir en fumée, il y a lieu de noter que depuis le début de l’année, le pays a enregistré pas moins de 222 incendies ayant dévoré près de 3.900 hectares de surfaces forestières. Chiffres officiels, révélés par Abderrahim Houmy, directeur général de l’Agence Nationale des Eaux et Forêts (ANEF), lors d’une réunion de la Commission des Infrastructures, de l’Énergie, des Mines et de l’Environnement au Parlement, en présence de Mohammed Sadiki, ministre de l’Agriculture, du Développement Rural, des Eaux et Forêts.

Selon les informations fournies par le responsable, les espèces touchées sont réparties comme suit : 30% pour les conifères (cèdre, thuya, pin), 35% pour les feuillus (chêne vert, chêne-liège, eucalyptus), et 35% pour les zones non boisées (espèces secondaires, broussailles et herbes).

Toutes les régions ont été affectées par les incendies de forêt à des degrés divers. Tanger-Tétouan-Al Hoceïma a subi la plus forte pression, avec 188 incendies (soit 38% du total) qui ont détruit 18.700 hectares (soit 82% du total), a-t-il précisé.

L’année 2022 a été exceptionnelle en termes du nombre d’incendies au Maroc, avec une superficie de 22.800 hectares détruite, contre une moyenne annuelle de 3.350 hectares sur les dix dernières années, avec 500 incendies en moyenne. Les statistiques montrent que 90% des incendies ne dépassent pas 5 hectares, et que 68% sont inférieurs à 1 hectare. Seulement 1,6 % du nombre total d’incendies (soit 7 incendies) ont dépassé 50 hectares, mais ils ont affecté 77 % de la superficie totale brûlée.

Les quatre plus grands incendies enregistrés en 2022 ont détruit 17.400 hectares de forêt, dont 6.300 hectares dans la région de Tazroute, 8.800 hectares à Souk El Foula, 1.100 hectares à Bab Azhar et 1.200 hectares à Jbel Habib, a précisé Houmy.

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