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Richesse nationale : Trois régions concentrent plus de la moitié en 2019

Rien de nouveau sous le ciel, est-on tenté de dire à la lumière de l’analyse faite par le Haut Commissariat au Plan (HCP). Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra et Tanger-Tétouan-Al Hoceima sont les régions qui ont trusté 58% du Produit intérieur brut (PIB) à prix courants au titre de l'année 2019, selon le HCP. Autant dire que le Maroc utile a la peau dure… Surtout lorsque la régionalisation nouvelle mouture peine à prendre son envol.

En pole position, Casablanca-Settat a créé 31,8% de la richesse nationale, tandis que Rabat-Salé-Kénitra et Tanger-Tétouan-Al Hoceima ont contribué respectivement, à hauteur de 15,3% et 10,9%, précise le HCP dans une note d’information relative aux comptes régionaux de l’année 2019.
Cinq régions ont généré 34,7% du PIB, à savoir, les Régions de Marrakech-Safi avec 8,5%, Fès-Meknès (8,4%), Souss-Massa (6,7%), Béni Mellal-Khénifra (6%) et l’Oriental (5,1%). Les régions de Drâa-Tafilalet et les trois régions du sud n’ont contribué qu’à hauteur de 7,1% à la création de PIB en valeur, avec 2,6% et 4,5% respectivement.
Dans ces conditions, les disparités quant à la création de la richesse entre les régions se sont accentuées, relève le HCP, notant que l’écart absolu moyen (la moyenne des écarts absolus entre le PIB des différentes régions et le PIB régional moyen) est passé de 62,7 milliards de dirhams (Mrds DH) en 2018 à 63,9 Mrds DH en 2019.
Tout cela se passe à l’heure où sur l’agenda politique, la question de la régionalisation, de « nouvelle génération », peine à trouver la meilleure expression.
La prime du primaire
Le HCP livre un luxe de détails intéressants à ruminer. Ainsi,six régions ont créé un peu près des trois quarts (73%) de la valeur ajoutée du secteur primaire au titre de l’exercice 2019. Il s’agit de Rabat-Salé-Kénitra, Fès-Meknès, Casablanca-Settat de Marrakech-Safi, de Souss-Massa et de Tanger-Tétouan-Al Hoceima.
Le HCPrelève aussi que les activités primaires (agriculture et pêche) constituent 12,1% du produit intérieur brut (PIB) au niveau national en 2019. La contribution de ce secteur à la création de la richesse dépasse, dans la majorité des régions, cette moyenne nationale.Ces activités contribuent pour 27,3% au PIB de Dakhla-Oued-Ed-Dahab, 21,6% au PIB de Drâa-Tafilalet, 21,2% au PIB de Fès-Meknès, 19,3% au PIB de Béni Mellal-Khénifra et 18,8% au PIB de Souss-Massa. La région de Casablanca-Settat affiche, quant à elle, la part la plus faible avec 4,3%.
Par ailleurs, les activités du secteur secondaire restent concentrées à Casablanca-Settat et Tanger-Tétouan-Al Hoceima et ont participé pour 56,8% à la valeur ajoutée nationale du secteur en 2019 au lieu de 57% en 2018.Les activités secondaires (industrie, mines, électricité et eau et bâtiment et travaux publics) représentent 25,3% du PIB au niveau national en 2019. Quatre régions affichent des parts supérieures à cette moyenne. La région de Béni Mellal-Khénifra avec 35,1%, Casablanca-Settat avec 34,6%, Tanger-Tétouan-Al Hoceima avec 30,9% et Laâyoune-Sakia El Hamra avec 29,7%.
Concernant les 59,4% de la richesse générée par les activités tertiaires, elles restent concentrées au niveau de trois régions, à savoir Casablanca-Settat, Rabat-Salé-Kénitra et Tanger-Tétouan-Al Hoceima.Les activités tertiaires (services marchands et non marchands) créent plus que la moitié de la richesse nationale en 2019 (51%). Les régions de Guelmim-Oued Noun, de Rabat-Salé–Kénitra et de Dakhla-Oued-Ed-Dahab présentent des structures économiques dominées par les activités des services, avec des parts largement supérieures à la moyenne nationale, respectivement de 69,2%, 62,6% et 62,3%. Elles affichent, toutefois, les parts les plus faibles relatives à la participation des activités secondaires à la création de la richesse régionale.

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