Deux noms de plus en bas de la longue liste de réfractaires. Des hauts gradés de la marine, essentiels au bon fonctionnement de l’armée israélienne selon Eyal Naveh, un des leaders du groupe des frères d’armes – les réservistes contre la réforme, ont rejoint les protestataires. « L’armée repose sur un système de réservistes. Les réservistes qui occupent des postes de haut rang, ceux qui ont plus de 40 ans et qui ont obtenu des grades élevés pendant leur service, représentent la force principale de l’armée en temps de guerre », explique E. Naveh. Dans leur lettre, les deux officiers annoncent qu’ils ne serviront pas dans l’armée d’une dictature. « Leur refus de servir signifie que le contrat entre l’armée du peuple et le gouvernement est rompu. Quand nous sommes devenus soldats, nous nous sommes engagés à protéger un État juif et démocratique. »
E. Naveh est lui-même réserviste au sein d’une unité d’élite – Sayeret Matkal l’unité de commandos où a servi Benyamin Netanyahu. « J’ai dit à mon commandant : je ne reviendrai pas tant que le gouvernement n’annule pas cette réforme. Israël doit rester une démocratie pour les générations à venir. »
Le gouvernement a adopté au mois de juillet une première mesure de la réforme judiciaire qui déchire Israël – depuis, ils sont toujours plus à refuser de se présenter à leur poste. Le chef d’état-major appelle les réservistes à revenir sur leurs décisions. Il estime que leur absence nuit à l’armée et à la sécurité nationale.