Auparavant considérées comme un dernier recours, elles sont devenues des piliers dans cette crise économique que traverse le pays, mais elles non plus n’échappent pas à la crise. Même si les étagères sont bien chargées de pâtes, de produits hygiéniques et d’entretien, Elizabeth Mayt, responsable du projet, confirme que c’est un été difficile. « Le nombre de nos bénéficiaires a nettement augmenté, depuis le début de l’année. Les dons physiques diminuent considérablement. Avant, on récupérait cinquante palettes dans un supermarché. Maintenant, c’est moitié moins. Et c’est la même chose avec nos dons monétaires: les gens n’ont plus autant d’argent à partager », lâche-t-elle.
Or l’été, le mois d’août en particulier, est une période cruciale pour la solidarité rappelle E. Mayt. « Certaines personnes n’ont plus accès aux repas des écoles, par exemple. Plus les vacances scolaires avancent, plus ils sont en difficulté. Certaines associations ne fonctionnent pas non plus pendant les vacances, parce qu’elles sont gérées par des bénévoles qui ont, eux aussi, des enfants. » L’année dernière, le secteur d’E. Mayt a aidé 25 000 personnes. Un nombre record qui devrait être battu en 2023.