Khaled Aït Taleb, ministre de la Santé et de la protection sociale, a assuré lundi que d’importantes dotations financières estimées à plus de 6 milliards de dirhams (MMDH) ont été programmées dans le budget d’investissement dans le but de réhabiliter et renforcer les structures, installations et équipements techniques de santé, et de moderniser les équipements biomédicaux et services de maintenance.
Répondant aux questions orales à la Chambre des représentants, K. Aït Taleb a souligné que son département s’est attelé, dans le cadre des chantiers royaux de la protection sociale, à élaborer un programme ambitieux de réforme et de réhabilitation du système de santé, en dépit des défis et des contraintes de la conjoncture actuelle.
Il a précisé, à cet égard, que les établissements de santé sont soumis à des normes techniques d’ingénierie et unifiées conformément au référentiel approuvé en la matière, ajoutant que les équipements médicaux, biomédicaux et techniques qui sont constamment renouvelés et modernisés pour être en phase avec les technologies médicales les plus récentes.
Le ministre a aussi mis l’accent sur l’obligation de respecter le circuit des traitements pour soulager la pression sur les hôpitaux régionaux, en plus de nouvelles mesures organisationnelles concernant les services des urgences dans les hôpitaux.
En réponse à la question d’un parlementaire lors de la séance de questions orales à la Chambre des représentants sur les mesures que le ministère prendra pour maintenir les médecins dans leurs lieux d’affectation, K. Aït Taleb a expliqué que « malgré la nomination de certains médecins dans des zones reculées, ils n’y restent pas. Ils s’y installent plutôt pendant un an, puis ils demandent un transfert. Et il arrive que ce soit un parlementaire qui demande le transfert d’un médecin », a-t-il affirmé.
Concernant le problème de la pénurie aiguë des cadres de santé dans les hôpitaux publics, le responsable qui a reconnu que le Maroc souffre d’une « crise des ressources humaines, problème (qui) se pose au niveau national et ne se limite pas à une partie sans une autre », a appelé à développer la réflexion sur ce sujet, et à passer du questionnement sur les causes de cette pénurie à la recherche des solutions selon une approche participative et en fonction des besoins de chaque région.
Le ministre de la Santé a estimé que le gouvernement a pris un certain nombre de mesures pour remédier à la pénurie de médecins, telles que la réduction des années d’étude et le développement des centres de formation, notant que la résolution de ce problème dépend de l’amélioration de l’attractivité du secteur de la santé publique afin de motiver les médecins à y travailler.
Concernant le chantier de protection sociale, le groupe parlementaire du PJD estime que le gouvernement actuel s’attribue ce que le gouvernement précédent avait accompli. Mustapha Ibrahimi, chef du groupe parlementaire, a déclaré que « les chantiers de protection sociale ont été engagés pendant le mandat précédent, et les décrets que le gouvernement actuel a mis en place étaient présents et n’ont été signés que par le Chef du Gouvernement ».
Evitant la polémique, le ministre a indiqué que le gouvernement continue la mise en application de « ces chantiers, qui sont des chantiers royaux et sociétaux à la fois ». A cet égard, il a estimé que les critères adoptés pour déterminer la cotisation à l’assurance maladie complète sont basés sur le principe de solidarité entre les composantes de la société, notant que la détermination des sommes forfaitaires des groupes dont les cotisations ont été déterminées jusqu’à présent, faisait partie d’une commission mixte.
Le ministre a avancé que les chantiers de protection sociale garantiraient l’assurance maladie et la prévoyance retraite au profit de huit millions de citoyens marocains, dont ceux exerçant des professions agricoles, les chauffeurs de taxi, les artisans et les artistes, ainsi que les ayants droit.