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Massacres à flux tendus à Gaza : La résistance palestinienne riposte par des salves de missiles

Dans la bande de Gaza, la situation reste catastrophique. La barbarie de l’armée israélienne dans ce territoire palestinien a fait alourdir encore plus, en ce mardi, le bilan des martyrs tels qu’établi par le ministère de la Santé, qui s’élève désormais à 24 285 morts depuis le 7 octobre. Les morts sont en majorité des femmes, des adolescents et des enfants. On dénombre plus de 60 000 blessés.
Massacres à flux tendus à Gaza : La résistance palestinienne riposte par des salves de missiles

L’armée israélienne a commis 12 massacres contre des familles dans la bande de Gaza, au cours desquels 132 personnes sont tombées en martyre et 252 autres blessées au cours des dernières 24 heures, relève le ministère de la Santé. La guerre y fait toujours rage entre la résistance palestinienne et l’armée sioniste qui n’a aucun respect pour la population civile. Les opérations disproportionnées de l’armée d’occupation nourrit davantage la colère de la communauté internationale. En face, les responsables à Tel-Aviv tiennent des discours contradictoires. La phase intensive des combats « touche à sa fin » dans le nord de Gaza, a affirmé Yoav Gallant, ministre israélien de la Défense précisant que, dans le sud, « cela se terminera bientôt ». Le même responsable avait assuré dimanche que « l’élimination du Hamas prendra beaucoup de temps  » soulignant que « l’avenir d’Israël dépend des résultat » de l’agression contre Gaza.

Les chars israéliens ont repris d’assaut des secteurs du nord de la bande de Gaza qu’ils avaient quittés la semaine dernière, ont déclaré des habitants mardi, rapporte l’agence Reuters, ramenant certains des combats les plus intenses depuis le Nouvel An, lorsque Israël a annoncé qu’il réduisait ses opérations dans cette région. Dans un rapport publié sur le réseau X, les forces de défense israéliennes affirment avoir mené des opérations dans plusieurs zones du nord de la bande de Gaza ces dernières heures, notamment à Beit Lahia, et autour du camp de Shati, et dans le sud à Khan Younès, où elles considèrent que se terre le commandement du Hamas. L’armée d’occupation a fait exploser plusieurs maisons dans le village d’Al-Masdar, au centre de la bande de Gaza

Une cinquantaine de roquettes ont été tirées sur le sud d’Israël, près de Netivot, sans faire de victimes, a déclaré l’armée israélienne. Selon le quotidien israélien Haaretz qui cite le porte-parole des pompiers et des sauveteurs israéliens, une roquette est tombée sur un magasin de matériel électronique dans la ville de Netivot, dans le sud d’Israël. Cela fait suite à 25 tirs de roquettes sur la ville, selon les forces armées israéliennes.

Une nouvelle vidéo du Hamas annonce la mort de deux otages israéliens. La branche armée du Hamas affirme qu’« ils ont été tués dans des bombardements sionistes sur Gaza ». Des chars israéliens ont repris d’assaut les zones du nord de Gaza d’où ils s’étaient retirés.

Le ministre israélien de la défense a réitéré que seule la pression militaire « mènera au succès de la réalisation des objectifs de la guerre », notant que « la phase intensive de l’attaque terrestre dans le nord de Gaza est terminée et se terminera bientôt également dans la région de Khan Yunis, dans le sud de la bande de Gaza ». Ajoutant, face aux médias :  « Nous avons dit que la phase de manœuvre se poursuivrait pendant 3 mois dans le nord de la bande de Gaza, et cette phase est terminée. »

À la lumière de la division persistante dont est témoin l’entité d’occupation concernant la guerre qui dure depuis plus de trois mois à Gaza, il s’est adressé au Premier ministre Benjamin Netanyahu et au membre du cabinet de guerre Benny Gantz en disant : « C’est le moment de l’unité pour atteindre les objectifs de la guerre » mettant en garde que « l’hésitation politique peut nuire à la conduite de l’opération militaire ». Le journal Haaretz a assuré que l’armée a transféré l’unité Duvdevan de la bande de Gaza vers la Cisjordanie, en raison des tensions sécuritaires qui y règnent.  Le ministre israélien de la Sécurité a évoqué l’opération Raanana, au nord-est de Tel Aviv, qui a eu lieu plus tôt dans la journée et qui a entraîné la mort d’une femme colon et des dizaines de blessés, la qualifiant de « cruelle et douloureuse ». Des médias israéliens ont assuré que sur les 26 militaires blessés durant les 24 dernières heures dont 22 dans la bande de Gaza. De violents affrontements et bombardements aériens et d’artillerie avaient été signalés dans le camp de Boureij, au centre de la bande de Gaza. En dépit de la pression israélienne sur la bande, les sirènes avaient retenti dans les colonies de l’enveloppe ciblées par une salve de projectiles tirés par la résistance palestinienne.

Dégâts mortels

Abou Oubeida, porte-parole des Brigades Al-Qassam, avait déclaré, dimanche soir, que les membres d’Al-Qassam ont ciblé et mis hors service environ 1 000 véhicules militaires depuis le début de la guerre, il y a 100 jours.

Lors d’un discours télévisé marquant le 100e jour de l’agression contre Gaza, Abou Oubeida a déclaré que « la plupart des munitions et des armes avec lesquelles l’ennemi a été ciblé étaient fabriquées par les Brigades Qassam ». Il a poursuivi que « toute parole avant de mettre fin à l’agression ne vaut rien ».

Abu Oubeida a ajouté que « le sort de nombreux prisonniers et détenus de l’ennemi (israélien) est devenu inconnu au cours des dernières semaines, mais les autres sont tous entrés dans le tunnel de l’inconnu en raison de l’agression sioniste, et très probablement beaucoup d’entre eux ont récemment été tués, tandis que les autres sont toujours en danger imminent à chaque heure ». Et de souligner que « les dirigeants et l’armée de l’ennemi portent l’entière responsabilité de ce dossier ».

Sur un autre plan, le porte-parole d’Al-Qassam a « salué la résistance au Liban, au Yémen et en Irak », rendant hommage à leurs martyrs. « Nous avons été informés par plusieurs parties sur les fronts de la résistance qu’elles étendraient leurs frappes contre l’ennemi dans les prochains jours », a-t-il relevé.

Il a par ailleurs indiqué « qu’il est de notre devoir d’informer les deux milliards de musulmans dans le monde que l’ennemi sioniste a détruit la plupart des mosquées de la bande de Gaza. »

Selon le bureau médiatique du gouvernement à Gaza, Israël « a totalement détruit 115 mosquées et partiellement endommagés 200 autres au cours de sa guerre contre la bande de Gaza. Cela sans parler des églises.

Dans le sillage de ce discours, les Brigades Al-Qassam ont publié un clip vidéo documentant les opérations de la Résistance contre les soldats d’occupation et leurs véhicules dans le camp de Boureij. Entre-temps, Al-Qassam a publié une vidéo montrant plusieurs prisonniers s’adressant au gouvernement israélien, exigeant que la guerre cesse et qu’ils retournent à leurs familles. A la fin de la vidéo postée sur la plateforme Telegram, Al-Qassam a écrit : « Attendez-nous… Demain, nous vous informerons de leur sort. Votre gouvernement ment ».

Après plus de 100 jours de guerre entre Israël et le Hamas, le secrétaire général de l’ONU a appelé à nouveau lundi à un « cessez-le-feu humanitaire immédiat ». Tout comme il a souvent dénoncé cette « punition collective » infligée aux Palestiniens en représailles aux attaques violentes du Hamas le 7 octobre, Antonio Guterres a réclamé une trêve à plusieurs reprises. « Nous avons besoin d’un cessez-le-feu humanitaire immédiat pour garantir qu’une aide suffisante arrive là où elle est nécessaire, pour faciliter la libération des otages. Et apaiser les flammes de la guerre, car plus le conflit à Gaza se prolonge, plus le risque d’escalade et d’erreur de calcul est grand », a-t-il entonné. Et le patron de l’ONU de citer les trois points rouges qui le préoccupent le plus : la Cisjordanie occupée tout d’abord, où les affrontements sont de plus en plus tendus, la mer Rouge, où il craint que les différentes parties ne pourront bientôt plus contenir les attaques et les ripostes entre les Houthis et une coalition de pays occidentaux menés par les États-Unis, la frontière entre Israël et le Liban. « Arrêtez de jouer avec le feu autour de la ligne bleue », a-t-il mis en garde.

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