L’agence de presse italienne Ansa signale que le Maroc a demandé l’extradition de l’homme de 59 ans pour tentative de migration irrégulière. La famille et l’avocat du concerné dénoncent un stratagème qui vise à le « faire taire » à cause de supposées « critiques à l’égard de la corruption et des actes répréhensibles dans son pays d’origine ».
Au Maroc, il est passible d’être poursuivi pour diffamation et insultes contre des institutions. Me Lorenzo Cinquepalmi estime que la demande d’extradition serait « politiquement motivée » et viserait son client « en raison de son activisme », rapporte Ansa. A Brescia, D. Ferhane avait perdu son siège de président du Centre islamique après le détournement de cotisations et de dons collectés auprès de la diaspora marocaine.
L’année dernière, la Cour d’appel de Brescia a rejeté une demande d’extradition, estimant qu’elle viserait à réprimer D. Farhane « pour ses opinions ». Son avocat indique que la loi italienne exige « une justification de la demande d’arrestation et d’extradition dans un délai de 40 jours, ce que le Maroc n’aurait pas fait ».