Jean-François Faux, producteur, argue que les agriculteurs marocains «utilisent une main-d’œuvre à un euro », tandis qu’en France, il la paie «14 euros de l’heure ».
«Aujourd’hui, on vise les tomates du Maroc car les importations ont augmenté de 40% en quatre ans. Pendant ce temps, les exploitations se meurent et nos agriculteurs se suicident », ajoute Jean-Pierre Perez, autre protestaire, au micro d’actu.fr.
Les agriculteurs français dénoncent la politique agricole de leur pays qui semble peu soucieuse des conséquences économiques et sociales liées aux importations.
Ceux qui ont manifesté assurent défendre la souveraineté alimentaire nationale et attirer l’attention sur les difficultés rencontrées par les agriculteurs locaux quant à cet « or rouge ». Un barrage filtrant a été érigé par les « tomateros » français. Plusieurs camions, notamment ceux en provenance du Maroc, ont été inspectés à la recherche de tomates importées. L’identification d’un camion transportant des tomates cerises marocaines a provoqué la colère des manifestants, qui ont procédé à son déchargement sur place.
Les agriculteurs préviennent que cette action engagée n’est que le début d’une longue série. Ils envisagent de poursuivre leur mobilisation dans les grandes surfaces pour vérifier la présence de produits importés. Leur objectif est de sensibiliser le public et les «députés européens » avant les élections européennes prévues le 9 juin, dans l’espoir de susciter des mesures qui protégeront l’agriculture nationale.