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Macdonald-Laurier parle de la résilience des Accords d’Abraham : Pourquoi A. Bessonov doit revoir sa copie…

L’Institut canadien Macdonald-Laurier tente de blanchir l’entité sioniste en revenant sur la survivance des accords d’Abraham. « Les accords d’Abraham sont toujours intacts – c’est un bon signe pour le Canada » est le titre fort révélateur choisi pour ce Policy Paper commis par Ania Bessonov. Une projection qui passe sous silence les appels pressants des manifestants marocains pour la mise sous le boisseau de la normalisation entre Rabat et Tel-Aviv, et fait l’impasse sur la réticence des Bahreïnis à pactiser avec l’entité sioniste.
Macdonald-Laurier parle de la résilience des Accords d’Abraham : Pourquoi A. Bessonov doit revoir sa copie…

Dans son analyse, A. Bessonov assure que « non seulement les signataires des accords, en particulier les Émirats arabes unis, ont largement maintenu leur position d’avant le 7 octobre, mais une coordination régionale élargie entre les États-Unis, Israël et les alliés sunnites du Golfe lors de l’attaque iranienne du 14 avril contre Israël a démontré un alignement sans précédent, et une forte volonté de renforcer les alliances au-delà des pays actuellement concernés par les accords ». et d’ajouter que les experts et analystes ont été stupéfaits par cette unification qui a ébranlé le statu quo de la géopolitique au Moyen-Orient, affirmant que cette unité sans précédent a ouvert la voie à un nouveau chemin qui façonnera la diplomatie de la région et présentera de nouvelles opportunités d’engagement, des « opportunités qui devraient être saisies par Ottawa ».

A. Bessonov a rappelé que le Canada a recentré ces dernières années une partie de sa politique étrangère sur l’Indo-Pacifique, suivant ainsi l’initiative de Washington et cherchant à équilibrer ses relations avec Pékin et New Delhi. Cependant, le conflit entre Israël et le Hamas a mis en lumière d’autres vulnérabilités. Les tensions internes, a-t-elle poursuivi, y compris au sein du caucus libéral de Trudeau, lors d’une récente motion du NPD pour reconnaître un État palestinien, soulignent la nécessité d’une direction claire dans la stratégie canadienne au Moyen-Orient.

D’un autre côté, l’analyste a fait savoir que les Accords d’Abraham ont réalisé des avancées significatives depuis le 7 octobre. Le commerce entre Israël et les pays concernés a dépassé les 4 milliards de dollars en 2023, avec une augmentation remarquable de 16% par rapport à l’année précédente. Malgré les troubles régionaux, le commerce entre ces pays n’a chuté que de 4% depuis octobre, en contraste avec la baisse de 18% du commerce global d’Israël.

Parallèlement, des progrès notables ont été observés dans les secteurs technologiques et militaires, soulignant l’importance de l’alliance entre ces États pour renforcer leur position face à l’instabilité croissante. Cependant, la pérennité des accords est mise à l’épreuve par la pression exercée par le conflit entre Israël et le Hamas, avec le rappel des ambassadeurs et des signes de tensions diplomatiques.

Toutefois, « les accords d’Abraham offrent au Canada l’occasion d’accélérer sa diplomatie, non seulement avec les signataires actuels, mais aussi avec des ajouts potentiels« , a conclu A. Bessonov.

Nul besoin de rappeler à l’analyste dudit think-tank que la question palestinienne occupe aussi les devants de la scène canadienne, avec la colère exprimée par les étudiants (mais pas que…). Et que la Jordanie, seul pas qui a mobilisé son armée pour contrer les drones et missiles iraniens, est en proie à des manifestations populaires incessantes appelant à l’abandon de l’accord de Wadi Araba scellé entre Amman et Tel-Aviv dans le sillage des Accords de Camp David. L’analyste « éclairée » dudit « laboratoire d’idées » devrait revoir sa copie à la lumière de la première opération militaire réalisée depuis le Bahreïn contre Israël en soutien à la lutte du peuple palestinien qui subit les dérives génocidaires du régime sioniste.

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