L’environnement de sécurité a radicalement changé en Europe depuis la guerre de l’Ukraine, martèle Jens Stoltenberg, secrétaire-général de l’OTAN. Il énumère tous les renforcements effectués par l’Alliance sur son flanc est, mais avertit que la sécurité des pays Alliés est fragile. Il demande un renforcement à long terme de l’outil militaire
« De nombreux alliés ont annoncé des augmentations significatives de leurs dépenses de défense depuis l’invasion russe. Ces promesses doivent maintenant se traduire par des liquidités, des contrats et des équipements concrets. Car les dépenses de défense sont à la base de tout ce que nous faisons. Depuis 2014, les Alliés ont augmenté leurs dépenses de défense et nous avançons dans la bonne direction. Mais nous n’avançons pas aussi vite que l’exige le monde dangereux dans lequel nous vivons. Le monde d’aujourd’hui est plus dangereux que jamais depuis la Seconde Guerre mondiale », a alerté J. Stoltenberg.
Et lors du sommet de l’Otan à Vilnius en juillet, le secrétaire-général de l’Alliance a l’ambition de dépasser l’objectif budgétaire. Il était fixé avec comme horizon 2% du produit intérieur pour le budget de défense. J. Stoltenberg veut transformer l’essai et obtenir des trente pays alliés que ces 2% du PIB deviennent désormais un plancher minimal. Seuls dix pays atteignent l’objectif comme les États-Unis, la Pologne et pays baltes. La France y est presque, mais les autres vont devoir mettre les bouchées doubles.