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L’ambassadeur du Maroc reçu à Nouakchott : La situation au Sahara au menu

Une réunion entre le Maroc et la Mauritanie a eu lieu au lendemain de l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU de la résolution 2703 sur le Sahara. La réunion s’est déroulée dans un contexte hyper tendu après l’attaque portée par le Polisario contre la ville marocaine de Smara.
L’ambassadeur du Maroc reçu à Nouakchott : La situation au Sahara au menu

Mohamed Salem Ould Merzoug, ministre mauritanien des Affaires étrangères, a reçu Hamid Chabar, ambassadeur du Maroc, mardi à Nouakchott, soit au lendemain de l’adoption de la dernière résolution du Conseil de sécurité qui prolonge d’un an le mandat de la mission d’observation de MINURSO et qui consacre la prééminence de la solution politique basée sur la proposition d’autonomie. La même résolution rappelle également l’importance de la reprise du processus des tables rondes réunissant le Maroc, l’Algérie, la Mauritanie et la milice du Polisario. Processus à l’arrêt depuis que l’Algérie refuse de reprendre les discussions.
Les deux responsables ont discuté des « relations de fraternité et de coopération entre (les) deux pays frères », selon le texte publié par le cabinet du ministre maurtitanien sur X (anciennement Twitter). Ils ont également évoqué « un certain nombre de questions d’intérêts commun », est-il souligné sans en dire plus.
A rappeler que cette rencontre s’inscrit dans la dynamique onusienne qui privilégie pour le dossier saharien une solution basée sur le compromis, comme que le stipule la proposition d’autonomie soumise par le Maroc en 2007. Mais aussi dans un climat régional que la dernière forfaiture des séparatistes contre la ville de Smara a contribué à rendre plus tendu. Car il y a eu mort d’homme.
Rabat a prévenu que ces actes revendiqués par les séparatistes -soutenus et défendus par l’Algérie- « ne resteront pas impunis », d’autant plus que la qualification en actes « terroristes » ne fait aucun doute. « Nous savons que le droit international, le droit humanitaire international et les résolutions du Conseil de sécurité qualifient tout attaque ou tout ciblage des civiles comme un acte terroriste, un acte de guerre. Cela suppose, bien sûr, des conséquences et des responsabilités », a prévenu Omar Hilale, représentant permanent du Royaume à l’ONU. Ajoutant que les responsables « devront assumer leurs responsabilités juridiques mais également politiques, pas seulement ceux qui ont perpétré ces attaques, mais aussi ceux qui sont derrière eux. Ceux qui les abritent, ceux qui leur fournissent les missiles ou les mortiers ».
Si la Mauritanie n’est pas concernée par la terreur du Polisario, il n’en reste pas moins que nombre de ses éléments détiennent la nationalité mauritanienne. La question sui se pose dès lors serait de savoir si Nouakchott ferait ou non basculer sa politique maghrébine marquée par ce que ses responsables ont toujours nommé « neutralité positive ». En d’autres termes, garder la même distance vis-à-vis de Rabat, comme d’Alger. L’assaut contre Smara fera-t-il évoluer le voisinage à l’heure où l’instabilité qui sévit dans l’espace sahélo-saharien semble avoir du vent en poupe…

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