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La crise perdure au Soudan : Le général Al Burhan écarte son rival des FSR

De violents combats sont signalés dans plusieurs villes de l'ouest du pays, tandis qu'à Khartoum, capitale soudanaise, le face-à-face entre l'armée et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR), continue de faire régner la terreur pour les civils pris dans les combats. Les pourparlers engagés en Arabie saoudite n'ont, pour l'instant, rien donné.
La crise perdure au Soudan

Les belligérants se font toujours face dans la capitale soudanaise, dans le Darfour et le Nord-Kordofan, dans un dangereux statu quo. Vendredi 19 mai au matin, des témoignages en provenance de Nyala, capitale du Sud-Darfour, font état d’une violente reprise des combats hier en fin de journée et jusque dans la nuit, avec l’usage d’artillerie par l’armée sur les positions de leurs adversaires. Un journaliste local a raconté que les funérailles de 18 victimes civiles, dont des enfants, ont pu avoir lieu avant que le bruit des canons ne reprenne.

A Khartoum, où les FSR semblent contrôler l’essentiel du centre-ville et ses points stratégiques, l’armée continue d’accentuer sa pression, notamment sur les ponts sur le Nil, au nord, et dans les camps retranchés du sud.

Dans la soirée de jeudi, des comptes liés à l’armée sur les réseaux sociaux ont publié des vidéos d’un impressionnant convoi de lance-missiles et de canons de 122mm se dirigeant prétendument vers Khartoum. Mais un spécialiste de la géolocalisation a finalement prouvé que ces vidéos avaient été tournées à Atbara, à 300 km au nord de la capitale.

Les accords de principe convenus la semaine dernière à Djeddah en Arabie saoudite n’ont donc pas été respectés. La seule information de ce point de vue est l’annonce vendredi par le chef de l’armée, le général al-Burhan, du limogeage de son numéro 2, le chef des FSR, le Général Hemedti, du Conseil de souveraineté qui – officiellement du moins – dirige encore le pays. Il est remplacé, selon un communiqué du Conseil, par Malik Agar, chef du Mouvement populaire de libération du Soudan-Nord. Il faut rappeler qu’après avoir déposé les armes, ce proche de l’ancien chef rebelle sud-soudanais John Garang avait été gouverneur de sa province natale du Nil-Bleu sous l’ancien régime d’Omar el-Béchir.

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