Le chef de la diplomatie européenne, attendu mercredi dans le royaume, pour une réunion, jeudi, avec Nasser Bourita, ministre marocain des affaires étrangères. Le même jour, le Haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères rencontrera Aziz Akhannouch, chef du gouvernement ainsi que d’autres interlocuteurs institutionnels de la société marocaine et acteurs économiques, indique de son côté la Délégation de l’UE au Maroc, dans un communiqué. Vendredi, J. Borrell se rendra à Fès pour une rencontre avec les professeurs et étudiants de l’Université Euro-Méditerranéenne de Fès.
« La visite sera l’occasion d’une discussion approfondie sur la mise en œuvre du partenariat UE-Maroc, y compris dans la perspective du nouvel Agenda pour la Méditerranée. Le Haut représentant fera un point sur les dossiers en cours et explorera les domaines spécifiques où le dialogue et la coopération pourront davantage se renforcer. Les rencontres permettront également d’échanger autour de questions régionales et internationales d’intérêt commun et d’une importance particulière dans le contexte mondial difficile actuel, et l’impact global de la guerre Russe contre l’Ukraine », ajoute la même source.
Les deux responsables se sont rencontrés en septembre dernier à New York, où tous deux ont affirmé leur « volonté mutuelle d’approfondir le dialogue et la coopération, dans le cadre du partenariat stratégique entre l’Union européenne et le Maroc », selon un communiqué conjoint publié à l’occasion. Cette réunion est intervenue après la colère exprimée par Rabat après les propos sur le Sahara marocain tenus par J. Borrell, fin août dans une interview à la RTVE, dans laquelle il appuyait la tenue d’un « référendum d’autodétermination »., Jugés par Rabat « inappropriés », ces propos, nuancés par la suite par le chef de la diplomatie européenne, ont conduit à l’annulation de sa visite au Maroc, avaient alors indiqué des sources diplomatiques marocaines à EFE.
L’arrivée de J. Borrell à Rabat intervient en plein scandale de corruption au sein du Parlement européen. Une affaire dans laquelle le Maroc a été cité, rappelle-t-on. D’ailleurs, à la demande de la justice belge, le Parlement européen se prépare à la levée de l’immunité de deux eurodéputés qui seraient proches du Maroc.