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Gaza toujours sous les bombes israéliennes : La barbarie à ciel ouvert

Les raids aériens de l’armée d’occupation israélienne gagnent toujours en intensité sur la Bande de Gaza où, dans la nuit de mercredi à jeudi 19 octobre, les environs de l’hôpital Al-Quds, affilié à l’association palestinienne du Croissant-Rouge, a été visé. Les bombardements génocidaires menés par Israël, sous couvert Occidental, contre les Palestiniens, allongent les listes des victimes palestiniennes. Le nouveau bilan établi par le ministère de la Santé à Gaza révèle 3785 morts et 13 mille blessés.
Gaza toujours sous les bombes israéliennes : La barbarie à ciel ouvert

Face à la barbarie israélienne, les Brigades al-Qassam ont revendiqué des tirs de roquettes et d’obus de mortier contre Ashdod, la base Ra’im, la position Sofa, Beersheba, la base aérienne Nevatim et Sderot. Pour leur part, les Brigades al-Qods du Jihad islamique revendiquent des tirs de roquettes contre la colonie de Sderot. Les Brigades al-Qassam a revendiqué des tirs sur Tel Aviv, Ashkelon, Netivot. Toutes ces opérations interviennent, selon la résistance palestinienne, en riposte aux massacres contre les civils palestiniens dans la bande de Gaza.

Des appels se multiplient, côté palestinien, pour fournir une protection urgente aux civils et au personnel médical après que des avions israéliens ont ciblé les environs de l’hôpital Al-Quds. Les raids ont visé plusieurs immeubles résidentiels et rues principales aux alentours de l’hôpital. Des éclats d’obus ont affecté le bâtiment de l’hôpital qui abrite plus de 8 000 personnes déplacées, en plus du personnel du Croissant-Rouge.

Les Nations Unies ont déclaré qu’Israël a lancé 58 attaques contre des installations médicales dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre.

D’autre part, des sources palestiniennes ont fait état de plusieurs morts et blessés lors d’un raid israélien visant les environs d’une école appartenant à l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA). Cette école abrite des personnes déplacées à Khan Younes, au sud de Gaza.

Jeudi matin, plusieurs tours résidentielles dans la région Al-Zahraa, au centre de Gaza, ont été ciblées par les bombardiers israéliens. 60 appartements ont été démolis par ces frappes. Les raids israéliens ont également visé des zones résidentielles et des bâtiments à Rafah, au sud de Gaza. Plus de 20 Palestiniens sont tombés en martyrs. 11 autres morts sont tombés suite aux raids israéliens contre un bâtiment dans le quartier al-Majayida à Khan Younes au sud de la bande de Gaza. Les avions d’occupation ont aussi démoli des maisons dans le nord de Gaza, semant la mort parmi les civils. Des vidéos et des images postés sur Telegram ont montré plusieurs enfants tués ou ensevelis sous les décombres. Dans ce maëlstrom, le Hamas a annoncé le décès de Jamila al-Chanti, membre du bureau politique du mouvement ainsi que du Conseil législatif suite à un raid israélien contre Gaza, mercredi soir.

Ça bout en Cisjordanie

En parallèle, les forces israéliennes ont tué jeudi douze Palestiniens dans le camp de Nour Shams en Cisjordanie occupée, a rapporté le ministère palestinien de la Santé.

Au moins 73 Palestiniens ont été tués en Cisjordanie par les forces israéliennes ou des colons israéliens depuis le 7 octobre, date à laquelle le Hamas a lancé son opération Déluge d’al-Aqsa contre des positions et des colonies israéliens dans l’enveloppe de Gaza pour protester contre les attaques contre la mosquée al-Aqsa, la poursuite des colonisations et la répression des détenus palestiniens.

Depuis cette date, sur fond d’incursions israéliennes musclées destinées à mener une campagne d’arrestations sans précédent, la cadence des manifestations et des affrontements entre Palestiniens et soldats de l’occupation a considérablement augmenté.

Jeudi, lors d’une attaque contrée par les habitants dans le camp de réfugiés de Nour Shams, près de Tulkarem au nord, douze Palestiniens ont été tués selon des sources médicales rapporte al-Jazeera (4 personnes selon l’AFP citant un communiqué du ministère de la Santé) 8 d’entre eux ont succombé dans le tir d’un drone armé en direction de jeunes. Selon l’AFP, le ministère avait plus tôt annoncé la mort d’un adolescent de 16 ans dans ce même camp. 3 enfants figurent parmi les martyrs de Nour Shams.

Des médias israéliens ont indiqué que 10 soldats israéliens ont été blessés, dont un grièvement dans l’explosion d’un engin piégé dans ce camp. Ailleurs, près de Bethléem, un adolescent de 17 ans a été tué par balles dans le camp de Dheisheh, et un homme de 32 ans a été tué à Budrus, à l’ouest de Ramallah.

A Budrus, l’armée israélienne a dit que des « cocktails Molotov et d’autres objets » avaient été lancés en direction de ses soldats et que des pneus et des poubelles avaient été incendiés.

Depuis le 7 octobre, les forces israéliennes ont mené des centaines d’arrestations à travers la Cisjordanie, notamment de membres présumés du Hamas. On parle de plus de 4000 Palestiniens écroués.

Depuis cette date aussi, 545 Palestiniens appartenant aux rassemblements bédouins ont été expulsées de la Cisjordanie par les colons, a rapporté le site d’information palestinien Quds News.

Les prisonniers ne sont pas épargnés

L’entité sioniste se lâche en se vengeant aussi des prisonniers palestiniens séquestrés dans ses geôles, a révélé Daqoura Fares, président de l’organisme des questions des détenus et des libérés, qui a rendu compte d’exactions brutales exercées contre eux. « Plusieurs détenus ont eu les membres, les pieds et les bras fracturés après avoir été molestés (par leurs geôliers israéliens) et leurs camarades ne les ont pas reconnus », a-t-il révélé.

Selon lui, la prison du Néguev est devenue comme celle d’Abou Graib qui avait été établie par les Etats-Unis en Irak lors de l’invasion de ce pays en 2003. « C’est un centre de barbarie et de comportements atroces à l’encontre des détenus héros », a ajouté D. Fares.

D’après lui, Israël veut faire payer aux Palestiniens embastillés le coût de son échec et ne se comporte que par vengeance.

Avant l’opération Déluge d’al-Aqsa, le chiffre des détenus palestiniens dans les prisons israéliennes étaient de l’ordre de 5.300. Il est monté à près de 10 mille. Depuis le 7 octobre, une campagne d’arrestations est perpétrée sans répit dans toutes les villes et localités de la Cisjordanie occupée.

Le Hamas a annoncé que la capture d’Israéliens durant l’opération Déluge d’al-Aqsa a pour but d’obtenir la libération des détenus palestiniens qui sont dans leur écrasante majorité des détenus administratifs.

D. Fares avait aussi indiqué que les autorités pénitentiaires continuent de couper l’eau et le courant électrique aux détenus et de réduire leurs portions alimentaires. « La prison de Beersheba est devenue comme la prison de Guantanamo tellement il y des informations sur les opérations de torture là-bas », a-t-il déploré.

Il y a deux jours, la Commission israélienne de Sécurité nationale a approuvé en deuxième et troisième lecture une proposition de loi visant à déclarer l’état d’urgence dans les prisons, permettant de modifier les conditions de détention des prisonniers. Dans ce contexte, il sera possible pour les autorités d’occupation de « loger » des détenus et des prisonniers même sans lit, en violation des dispositions de la « Loi sur le lieu de vie ».

La chaîne israélienne Channel 14 a rapporté que les visites des proches ont été gelées et que les chaînes de télévision et de téléphone ont été coupées.

Le Bureau d’information des prisonniers avait auparavant révélé que les unités de répression de l’administration pénitentiaire d’occupation ont pris d’assaut les quartiers des prisonniers des prisons d’Ofer et de Megiddo, ont isolé les quartiers les uns des autres et ont installé des dispositifs de brouillage supplémentaires dans toutes les prisons. Au début du lancement du Déluge d’al-Aqsa, le Bureau avait assuré que l’administration pénitentiaire israélienne a transféré tous les détenus de la bande de Gaza du désert du Néguev vers une destination inconnue.

A signaler que les médias Israéliens ont fait état de la mort de 71 militaires de la Brigade Golani depuis le début de l’opération du Déluge d’al-Aqsa, lancée par la résistance palestinienne le 7 octobre dernier. La Brigade Golani est l’une des brigades les plus grandes et les plus importantes de l’armée d’occupation israélienne. Elle comprend ceux qui sont considérés comme les soldats et le personnel militaires d’élite des forces militaires. La brigade est également appelée « Force de choc » et Brigade « Numéro 1 » en raison de la présence de ses soldats en tête des affrontements qu’elle livre lors de toute attaque terrestre.

En 1948, la brigade a participé à la guerre contre les Palestiniens et les armées arabes. Elle a également commis des massacres contre les Palestiniens. En 1956, lors de l’agression tripartite contre l’Égypte, la brigade fut chargée de s’emparer de la ville de Rafah, au sud de la bande de Gaza.

Le porte-parole de l’armée israélienne a déclaré que les familles de 306 soldats tués avaient été informées de la mort de leur fils. Selon le dernier bilan annoncé par l’occupation, le nombre de morts israéliens s’élève à environ 1500, tandis que le nombre des blessés a dépassé les 3000, depuis le début de Déluge d’al-Aqsa. En revanche, la résistance palestinienne assure que le nombre des tués de l’armée d’occupation et de ses blessés est bien plus élevé.

Concernant les prisonniers, le porte-parole de l’occupation a confirmé que 203 Israéliens sont capturés dans la bande de Gaza par la résistance palestinienne, ajoutant que l’armée en a informé leur famille.

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