Baptisé Mengtian (« rêve des cieux »), le module a été lancé du centre de Wenchang, par une fusée Longue Marche 5B depuis l’île tropicale de Hainan, selon la télévision publique CCTV. « Le module expérimental Mengtian est entré avec précision sur l’orbite prédéfinie », a fait savoir quelques minutes plus tard à la télévision Deng Hongqin, responsable de la mission. « Je déclare que ce lancement est un total succès », a-t-il assuré au milieu de ses collègues présents dans la salle de contrôle.
Semblable en taille à Mir, ex-station soviétique, celle-ci devrait avoir une durée de vie d’au moins dix ans. L’assemblage de la station qui a nécessité un total de onze missions doit permettre à la Chine de maintenir une présence humaine de long terme dans l’espace. La mission de lundi a permis d’acheminer des équipements scientifiques de pointe. « La première horloge atomique froide » a notamment été envoyée dans l’espace, s’est félicitée l’agence officielle Chine nouvelle. Le dispositif doit permettre à terme d’avoir une mesure du temps plus précise.
Depuis juin, trois astronautes, dont une femme, sont à bord de la station spatiale chinoise, pour une mission d’environ six mois. Même si la Chine ne prévoit pas de coopération internationale pour sa station, Pékin a assuré être ouvert à une collaboration étrangère.
La saga de l’espace réalisée par l’Empire du Milieu à coup de plusieurs milliards de dollars a démarré en 2003 avec l’envol de son premier astronaute. En 2019, une première mondiale a été réalisée avec l’envoi d’un engin sur la face cachée de la Lune. En 2020, le pays avait rapporté des échantillons de Lune et finalisé Beidou, son système de navigation par satellite. Un robot a suivi, l’année d’après, sur Mars. Le programme spatial chinois prévoit d’envoyer, d’ici 2030, des hommes sur la Lune. Une course semble engagée avec les Américains à ce sujet.