Staffan de Mistura, envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, se réunira lundi à Madrid avec José Manuel Albares, ministre espagnol des Affaires étrangères. « Ce sera leur sixième rencontre » depuis que l’Italo-Sudéois a pris ses fonctions le 1er novembre 2021, rapporte Europa Press.
Les derniers entretiens entre les deux diplomates remontent à février 2023, en marge des travaux de la conférence de Munich sur la sécurité. Lors de sa récente tournée, effectuée en septembre au Maroc, en Algérie et la Mauritanie, S. De Mistura ne s’est pas déplacé à Madrid pour y rencontrer le chef de la diplomatie espagnole.
L’Espagne plaide pour une solution politique acceptée par les parties engagées dans le conflit du Sahara occidental. J.M. Albares a réitéré, jeudi à Rabat, le soutien de son pays au plan marocain d’autonomie au Sahara. Sans aller jusqu’au bout de ce qui est attendu de l’ancienne puissance tutrice, la reconnaissance de la marocanité des provinces récupérées en 1975.
Le 16 octobre, lors d’une session tenue à huis-clos, S. De Mistura a présenté aux membres du Conseil de sécurité, un briefing sur la situation au Sahara. Une situation marquée par le retour aux menaces guerrières du front séparatiste.
Dans la nuit du vendredi à samedi, le Polisario a revendiqué le tir de « quatre projectiles » sur la province d’Aousserd, relevant de la région Oued Ed-Dahab-Lagouira. Les tirs n’ont pas fait de blessés parmi la population civile. Ils sont tombés dans une zone où il n’y a pas d’habitants, située à seulement 5 ou 6 kilomètres du Mur des Sables, érigé par les Forces armées royales (FAR).
Un média du Polisario a reconnu l’attaque « effectuée par des missiles » précisant que « l’opération s’est produite quelques heures après que les forces d’occupation marocaines aient notifié à des bergers sahraouis de quitter la zone d’Aousserd à partir du 19 décembre prochain pour laisser place à l’organisation de manœuvres militaires à grande échelle dans cette région ».
La dernière attaque du Polisario contre des objectifs situés à l’Ouest du Mur des Sables remonte au 5 novembre. Elle avait visé l’aéroport de Smara et un site d’observation de la MINURSO.
Cette nouvelle opération intervient au lendemain de la visite du chef de la diplomatie espagnole au Maroc.
