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En dépit des bravades de B. Netanyahu : Les Israéliens dans le doute…

Les médias israéliens ont fait état de craintes au sein de l’armée d’occupation israélienne que « l’establishment politique annule l’invasion terrestre de Gaza ». et de préciser que « l’armée reflète au niveau politique qu’ il y aura des conséquences en termes d’invasion terrestre, mais il n’y a pas d’échappatoire », notant que « l’entrée dans la guerre à Gaza pourrait prendre deux semaines de combats, mais aussi pourrait prendre 6 mois ».
En dépit des bravades de B. Netanyahu : Les Israéliens dans le doute…

Dans ce contexte, le site Internet israélien Kan Channel a déclaré que « l’armée a terminé ses préparatifs pour la manœuvre terrestre, mais il n’y a pas encore de feu vert », tout en avertissant que « retarder l’invasion terrestre à Gaza pourrait diminuer de la motivation parmi les soldats de réserve ». Relevant que « les combattants, qui devraient être démobilisés le mois prochain, verront leur démobilisation reportée d’au moins quatre mois. »
Alon Ben David, analyste des affaires militaires sur la Treizième chaîne, a assuré de son côté qu’« il y a un sentiment qui prévaut dans l’armée que le Premier ministre Benjamin Netanyahu est indécis et hésite à une invasion terrestre ». Il a exprimé sa conviction que « ce qui inquiète Netanyahu, c’est que lorsque le train d’invasion terrestre partira, il perdra le contrôle et que les opérations d’invasion seront transférées entre les mains du ministre de la Défense et du chef d’état-major, ce qui signifie qu’il n’aura que peu de moyens d’influence sur eux ».
« L’establishment politique est dans un état de confusion concernant l’incursion terrestre à Gaza », selon les médias israéliens, surtout après que l’armée a reconnu la mort d’un soldat israélien et les blessures de trois autres, suite à leur prise pour cible par les Brigades al-Qassam, dans une embuscade élaborée près du site Kissufim, alors qu’ils tentaient de franchir la clôture à plusieurs mètres, à l’est de Khan Yunis, au sud de la bande de Gaza.
Parallèlement à la confusion au niveau politique concernant l’invasion terrestre, le journal Yedioth Ahronoth a rapporté que « Netanyahu hésite quant à l’opération terrestre, et a même peur de s’impliquer dans le sud et le nord ». Et souligne que « le Hezbollah peut occuper Israël de cette manière pour toujours, et payer un prix très faible comparé à celui qu’Israël paiera ».
Yedioth Ahronoth a rapporté qu’il existe une crise de confiance entre Netanyahu et l’armée israélienne, ajoutant que « 17 jours après l’attaque contre Israël, tout le monde est tombé dans un piège. Netanyahu est en colère contre l’armée, qui l’accuse de tout ce qui s’est passé et peine à prendre la décision sur l’entrée terrestre à Gaza ».
Dans un contexte connexe, le journal britannique The Telegraph a expliqué que « les affrontements avec le Hezbollah à la frontière libanaise compliquent les projets d’invasion terrestre d’Israël ». Le journal ajoute qu’ « Israël reporte son invasion terrestre de Gaza en raison de la situation de plus en plus complexe le long de la frontière nord avec le Liban, où les affrontements avec le Hezbollah continuent de s’intensifier ».
La Quatorzième chaîne israélienne a cité des responsables anonymes disant que « l’escalade des affrontements le long de la frontière libanaise signifie que nous ne devrions pas entrer à Gaza maintenant ».
Plus tôt, le Jerusalem Post s’est interrogé, dans un rapport analytique, intitulé « Pourquoi l’invasion terrestre de Gaza a-t-elle été retardée ? », faisant référence à l’inquiétude israélienne quant à l’ouverture d’un front du Hezbollah dans le nord de la Palestine occupée. Le journal a cité des sources affirmant que « l’un des facteurs retardant l’incursion terrestre d’Israël dans la bande de Gaza est l’inquiétude croissante selon laquelle le Hezbollah attend ce moment pour ouvrir un front complet dans le nord ».
Les affrontements entre l’armée d’occupation israélienne et le Hezbollah se sont régulièrement intensifiés la semaine dernière, obligeant Israël à émettre un ordre d’évacuation sans précédent de dizaines de colonies situées dans la zone frontalière, qui comprennent environ 200 000 colons.
Par ailleurs, les États-Unis auraient fait pression sur Tel-Aviv pour qu’il retarde l’invasion terrestre, citant  « l’espoir de parvenir à un large accord pour libérer environ 200 prisonniers à Gaza ». Yair Golani, ancien chef d’état-major adjoint et membre de la Knesset, a évoqué l’imposition des États-Unis à Israël de ne pas ouvrir de front supplémentaire en envoyant un porte-avions dans la région, affirmant que  « la décision d’ouvrir un front supplémentaire a été retirée d’Israël ».
Dans une déclaration à la Douzième chaîne israélienne, il a ajouté que  « le président américain Joe Biden et son secrétaire d’État, Anthony Blinken, sont venus en Israël et ont envoyé deux groupements tactiques, dont un porte-avions, afin d’empêcher Israël d’ouvrir un front supplémentaire ».
Dans ce contexte, Zvi Hauser, ancien président de la commission des Affaires étrangères et de la sécurité, a exprimé sa conviction « qu’ Israël a perdu la capacité de se défendre par lui-même », en réponse à une question sur la gestion pratique de l’événement par les Américains.
Les Brigades al-Qassam du Hamas ont assuré avoir avorté l’infiltration d’une force israélienne à partir de Kissoufim, au sud de la bande de Gaza. « Les moudjahidines d’al-Qassam ont tendu une embuscade à une force sioniste blindée à l’est de Khan Younes après avoir franchi la barrière de quelques mètres », ont indiqué les Brigades al-Qassam dans un communiqué.

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