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Dossier saharien : Le Polisario fait tonner les tambours de la guerre totale !

Le Polisario n’en finit plus de répéter à l’envi ses menaces de cibler les villes marocaines dans le Sahara. « Tout le territoire de la république sahraouie, y compris ses espaces terrestre, maritime et aérien, est une zone de guerre ouverte », vient d’affirmer jeudi 30 novembre le « gouvernement » sahraoui.
Dossier saharien : Le Polisario fait tonner les tambours de la guerre totale !

Le communiqué des séparatistes « appelle une nouvelle fois tous les pays du monde et les secteurs public et privé à s’abstenir de mener toute activité de quelque nature que ce soit sur le territoire national sahraoui ». Une « mise en garde » a été particulièrement adressée aux « responsables de la quinzième édition de l’« Africa Eco-Race », ainsi qu’à tous les participants à la course et ses sponsors ». Le Polisario les « tient responsables des conséquences qui pourraient découler de leur entrée et leur traversée du territoire national sahraoui », indique la même source. Et affirme « se réserver le droit d’utiliser tous les moyens légitimes et de répondre fermement à toute action visant à porter atteinte à sa souveraineté et à son intégrité territoriale ».

Ce n’est pas la première fois que le mouvement séparatiste exprimes les mêmes menaces à l’encontre des participants de l’ « Africa Eco-Race ». Sauf que cette année, il a osé tirer cibler, les 28 octobre et 5 novembre, objectifs à Smara, dont un site d’observation de la MINURSO, par des projectiles.

La 15e édition de ce rallye est prévue du 30 décembre 2023 au 14 janvier 2024, avec des étapes dans des villes au Sahara et un passage par El Guerguerate en direction de la Mauritanie.

« Mémoire réparatrice »

En Espagne, Tesh Sidi, députée Sumar pro-Polisario à la Chambre basse espagnole cherche à rendre effectif le projet, initié par Podemos, prévoyant d’accorder la nationalité espagnole aux Sahraouis, nés sous la colonisation espagnole. Ainsi, l’initiative a été lancée jeudi 30 novembre, comme un « exercice de mémoire réparatrice », tout en rappelant qu’elle « est une fille de cette génération de Sahraouis à qui on a retiré la nationalité espagnole » et qui « sont nés dans un vide juridique et font face à des obstacles administratifs » pour mener à bien le processus qui leur accorde la citoyenneté espagnole. Le projet décliné par T. Sidi reprend à son compte l’argumentaire de Unidas -Podemos en faisant valoir que le territoire était considéré comme « la 53e province espagnole [dont] les habitants étaient représentés dans les « Cortes » (Parlement) de la dictature, ils possédaient un document d’identité nationale espagnole, ils étudiaient dans les universités espagnoles, ils pouvaient accéder à la fonction publique et même être membres de l’armée » espagnole.

Pour rappel, en 2022, le PSOE avait voté contre une proposition similaire déposée, une année plutôt, par les députés d’Unidas-Podemos. En février 2023, la coalition d’extrême gauche avait exhumé le texte en signe de protestation contre la tenue, sans ses ministres, d’une nouvelle réunion de haut niveau Maroc-Espagne à Rabat. Néanmoins, l’échéance des législatives anticipées, du 23 juillet, avait repoussé l’examen à la Chambre basse de la proposition à une date ultérieure.

Le vote de T. Sidi en faveur de la candidature de Pedro Sanchez au poste de Premier ministre, a été contesté par les partisans du Polisario. Son « initiative » d’accorder la nationalité espagnole aux Sahraouis pourrait l’épargner des critiques qu’elle n’en finit pas d’essuyer depuis le 16 novembre.

A rappeler que le siège de la Chambre des représentants en Espagne avait accueilli jeudi dernier une réunion des députés amis du Polisario. Ont répondu présents à l’appel, des parlementaires de la coalition d’extrême gauche Sumar, de Podemos, de la Gauche républicaine catalane, du Parti nationaliste basque et des Indépendantistes basques d’EH-Bildiu.

En revanche, les députés du PSOE et du Parti populaire (PP) ainsi que ceux de Vox ont décliné l’invitation. Il en est de même pour le seul député du Bloc nationaliste galicien (BNG), formation régionaliste qui a apporté son appui à la réélection de P. Sanchez à la tête du gouvernement.

Une vingtaine de parlementaires algériens étaient de la partie. Andreas Schieder, Autrichien qui préside le groupe d’amitié avec le Polisario au Parlement européen, a également assisté à la rencontre.

Cette s’inscrit dans le cadre des activités de la 47e édition de la « Conférence européenne de solidarité et de soutien au peuple sahraoui (EUCOCO) », organisée les 1er et 2 décembre à Tolède.

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