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Des ex-leaders du PAM canardent A. Ouahbi : Un secrétaire général en sursis ?

Contrairement aux dénégations d’Abdellatif Ouahbi quant à l’existence d’une fronde au sein du Parti authenticité et modernité (PAM) qu’il dirige, il y a bien anguille sous roche. La gestion de la formation politique par le ministre de la Justice, lequel cristallise la colère depuis l’affaire des examens d’accès au métier d’avocat, est loin de faire l’unanimité.
Des ex-leaders du PAM canardent A. Ouahbi

L’attitude hautaine, toute en désinvolture, a de quoi perdre A. Ouahbi qui assura, il y a quelques jours à peine, au Forum de la MAP, que tout baigne dans la « Maison PAM ». «Je vis mes plus beaux jours au sein du Parti authenticité et modernité», s’est-il empressé de souligner, mardi, face aux médias. Et vlan !

Le démenti cinglant, signé Hassan Benaddi, Mohamed Cheikh Biadillah et Hakim Benchamach, a de quoi dégriser celui que l’on présenta comme « l’enfant prodige » de la formation du Tracteur. Les trois anciens leaders du PAM dénoncent, dans un communiqué, « les pratiques, les déclarations et les menaces » faites par A. Ouahbi, les qualifiant de « provocations gratuites portant préjudice à la crédibilité, la popularité du PAM, à ses valeurs et principes ».

Ils expriment leur « rejet catégorique (…) d’une déviation dangereuse par rapport au projet fondateur du parti ». Les signataires estiment que les sorties et les agissements d’A. Ouahbi nuisent aussi aux « acquis réalisés par le Maroc durant les deux dernières décennies, en vue de bâtir un Maroc d’équité, de réconciliation et de développement durable ».

Sévère est le réquisitoire ainsi dressé contre A. Ouahbi. Et les anciens secrétaires généraux d’inviter militants et élus du PAM « à assumer leur devoir avec fermeté et rigueur afin de ramener le parti dans sa droite ligne ».  Plus, ils affirment que les sorties hasardeuses de l’actuel patron du PAM interviennent dans un contexte international qui exige plutôt « le renforcement du front intérieur et la cohésion nationale, sur la voie de la construction d’un Maroc moderne et prospère ».

L’intervention des ex-chefs rappelle, à bien des égards, celle d’avril 2019, lorsque H. Benaddi, M. Cheikh Biadillah, M. Bakkoury et I. El Omari, pointaient la gestion de H. Benchamach. Dix mois après, l’ex-président de la Chambre des conseillers a fini par jeter l’éponge, en février 2020. C’était lors du congrès d’El Jadida qui a porté A. Ouahbi aux commandes du Tracteur. Fait marquant, deux anciens secrétaires généraux du PAM, les signatures d’Ilyas El Omari et Mustapha Bakkoury, ne figuraient pas dans l’appel lancé par « la bande des trois ». N’empêche, la situation est loin d’être confortable pour l’actuel leader du PAM. Lequel n’a pas bénéficié d’un quelconque signe de solidarité de la part des membres du bureau politique du PAM réuni le 16 janvier. Le scandale des « robes noires » a de quoi faire sombrer l’actuel ministre qui s’est illustré par le nombre d’impairs qu’il collectionne…

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