Soudan

Au Soudan, la situation humanitaire s’effondre après neuf mois de guerre. L’agence de coordination de l’ONU Ocha a indiqué qu’il comptait aujourd’hui près de 6 millions de déplacés et 1,3 million de réfugiés. Des chiffres en forte hausse depuis un mois alors que l’aide humanitaire peine à atteindre les populations dans le besoin, avec un budget insuffisant.

Alors que la guerre entre dans son sixième mois, les combats s’intensifient dans la capitale, Khartoum. Le week-end dernier, les Forces de soutien rapide (FSR), du général Mohamed Hamdan Daglo, alias Hemedti, ont lancé une offensive sur le quartier général de l’armée dans le centre de la capitale. Le QG est désormais assiégé.

Au Soudan, les troupes du général Abdel Fattah al-Burhan, commandant de l’armée, affrontent celles du général Hemedti, les forces de soutien rapide, au grand dam de la population civile. Quelque 50 organisations humanitaires et de défense des droits de l’homme ont publié un communiqué commun afin de demander aux Nations unies plus d’engagement dans cette crise qu’elles qualifient de « désastre » humanitaire.

Au Soudan, les Forces armées soudanaises et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) s’accusent mutuellement d’avoir bombardé, dimanche, le marché de Goro, dans le Sud de Khartoum.

Abderrahim Hamdan Daglo, frère et bras droit du général Hemedti chef des Forces de soutien rapide, a été visé par des sanctions du Trésor américain pour son rôle de dirigeant. Selon la diplomatie US, les membres des FSR se sont rendus coupables de violences et de violations des droits humains. Cela inclut des massacres de civils, des meurtres ethniques et des violences sexuelles, au Darfour et ailleurs.