« Le Conseil de sécurité de l’ONU, dont la crise soudanaise est à l’agenda depuis des décennies, n’a toujours pas pris une seule résolution de fond pour lutter contre la crise actuelle », résument les ONG.
Attaques, violences sexuelles, arrestations et mises à mort arbitraires… la liste des atteintes aux droits de l’homme est longue. Et le conflit sévit maintenant à Khartoum, dans le Sud-Kordofan et dans l’État du Nil Bleu.
Selon le communiqué, 20 millions de Soudanais souffrent d’insécurité alimentaire sévère dont 6 millions de famine et près de 500 enfants sont déjà morts de faim. « Les civils soudanais sont pris dans un cycle infini de mort et de destruction », conclut Agnès Callamard, secrétaire générale d’Amnesty international.
En parallèle, 26 ONG américaines ont aussi demandé au Congrès d’auditionner la société civile soudanaise, afin de « réexaminer la position des États-Unis » sur cette crise.
Dans un communiqué publié mardi, Médecins sans frontières (MSF) affirme avoir vécu le week-end le plus sanglant depuis le début du conflit. Quarante-neuf personnes ont été tuées et une centaine blessée, dans le bombardement d’un marché de la capitale.
Volker Perthes, émissaire de l’ONU au Soudan, a annoncé mercredi 13 septembre 2023 avoir remis sa démission, dans un discours devant le Conseil de sécurité. « Je remercie le secrétaire général pour cette opportunité et pour la confiance qu’il m’a accordée, mais je lui ai demandé de me relever de cette fonction », a déclaré l’Allemand après avoir mis en garde contre le fait que le conflit au Soudan menace « de se transformer en guerre civile ».