Colombie

Le gouvernement colombien a suspendu, mercredi, le cessez-le-feu avec la guérilla de l’ELN annoncé le soir du réveillon par le président Gustavo Petro. Entre-temps, l’ELN a démenti avoir négocié une trêve de six mois. Le cafouillage a tourné à la première vraie crise politique du gouvernement en place à Bogota.

Dans un entretien accordé à France 24 le 12 novembre, le premier président colombien de gauche Gustavo Petro, élu en juin, a livré sa vision de la situation internationale, estimant entre autres que les responsabilités dans le déclenchement du conflit ukrainien sont partagées. Il est également revenu sur le retour du Venezuela sur la scène internationale, qu’il appuie, ainsi que sur la problématique du trafic de drogue dans son pays.

La Colombie qui a compté, des décades durant, parmi les principaux alliés des États-Unis et le seul pays partenaire de l’OTAN en Amérique latine, a fait le choix de voir ailleurs. L’arrivée de Gustavo Petro, militant de gauche, au pouvoir est symptomatique de ce basculement stratégique.

C’est un vote historique: l’opposant Gustavo Petro est devenu dimanche le premier président de gauche de l’histoire de la Colombie, avec l’ambition de «changer» un pays en crise et qui n’a jamais connu une telle alternance.

La coalition de gauche a obtenu un résultat historique aux élections législatives de dimanche 13 mars en Colombie, selon des résultats officiels partiels publiés en soirée et portant sur plus de 93% des bulletins dépouillés. Trois primaires – de la gauche, de la droite et du centre-droit avaient également lieu.

A l’issue d’un séjour à Rabat de Marta Lucia Ramirez, vice-présidente et ministre des Relations extérieures, séjour au cours duquel elle a pu rencontrer son homologue Nasser Bourita, la Colombie a revu la position exprimée au Maroc par la patronne de sa diplomatie sur la question du Sahara occidental.