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Reconnaissance de la RASD par la Colombie : Les sénateurs s’opposent à la démarche de G. Petro

En Colombie, les membres de la Chambre haute mènent campagne contre le rétablissement, le 10 août, des relations diplomatiques avec la «RASD», par le président Gustavo Petro. Ainsi, 62 sénateurs sur un total de 108 ont signé une déclaration ad-hoc.

Les sénateurs colombiens expriment, dans ladite déclaration, leur «profond rejet et total désaccord» avec la décision prise par le ministère des Affaires étrangères de renouer avec un «mouvement séparatiste», qui prétend être un «Etat» alors que «la grande majorité des pays ne le reconnaissent pas, y compris les Nations unies».

Les sénateurs colombiens qualifient de «parodie» la reconnaissance de la RASD. Ils rappellent que «depuis 1985, le monde a changé», notamment depuis que le Maroc a présenté en 2007 le plan d’autonomie au Sahara. «Une solution pour un conflit qui dure depuis presque 5 décennies», soulignent-ils.

Pour rappel, la Colombie et le Polisario avaient établi des relations diplomatiques en 1985, sous le gouvernement de Belisario Betancur. L’arrivée au pouvoir d’Andrés Pastrana en août 1998 a permis au Maroc de décrocher un gel de ladite reconnaissance en 2001.

La publication de cette déclaration a été précédée, rappelle-t-on, par un débat sur cette question. Paola Holguín, sénatrice du Parti Centre Démocratique, a exprimé son soutien au Maroc et rappelé au président Petro que «le Front Polisario n’est pas reconnu par les Nations unies».

Cette déclaration n’a qu’une portée symbolique et n’est nullement contraignante pour le gouvernement colombien. Si le Sénat a ainsi réagi, des députés colombiens ont créé, la semaine dernière, un groupe d’amitié avec le Polisario.

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