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La Colombie change de direction : Attaques en règle contre les USA

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La Colombie qui a compté, des décades durant, parmi les principaux alliés des États-Unis et le seul pays partenaire de l’OTAN en Amérique latine, a fait le choix de voir ailleurs. L’arrivée de Gustavo Petro, militant de gauche, au pouvoir est symptomatique de ce basculement stratégique.

L’homme fort de Bogota a prononcé un discours retentissant dans lequel il a critiqué fondamentalement les États-Unis, une expérience totalement nouvelle pour la Colombie. Les États-Unis mènent presque toutes les économies du monde à la ruine, a déclaré G. Petro, en s’adressant à la population pour la préparer à des temps difficiles. Il faut s’attendre à une récession « sans doute à venir » et de « lourds nuages économiques et sociaux » s’amoncellent au-dessus du pays, a-t-il fait savoir.

Il s’agit d’un phénomène mondial (« nos monnaies chutent toutes, pas seulement le peso colombien »), principalement à cause de la politique économique et financière égoïste des États-Unis. G. Petro a ensuite listé dans son discours une série de pays déjà touchés par les conséquences, en faisant explicitement référence aux « grandes puissances économiques comme l’Allemagne ». Pour le Président colombien, « les États-Unis ruinent pratiquement toutes les économies du monde, l’économie allemande est détruite, les Russes, les Ukrainiens, les Européens ont avant tout déclenché une guerre sur leur propre continent, qui est une guerre pour le gaz et l’énergie ».

Dans les habits de devin, le chef d’État colombien prévoit qu’à la suite de cette guerre, « l’économie européenne s’effondre. La puissante Allemagne entre en récession et, qui l’eût cru, l’Angleterre, l’ancienne puissance coloniale, l’Empire britannique, s’enfonce dans une profonde crise économique. En Espagne, les gens se soulèvent dans chaque ville, en France et aux États-Unis, ils prennent des décisions pour se protéger, parfois sans penser à ce qui va arriver à cause de leurs actions, et l’économie des pays d’Amérique latine est ainsi vidée de sa substance ». Dès lors, a-t-il enfin résumé, qu’on est «soumis à des intérêts de pouvoir qui ne visent pas le bien-être du simple travailleur, mais celui du propriétaire du système financier mondial ».

Ces derniers mois, le président russe Poutine a adressé à plusieurs reprises des reproches similaires aux États-Unis. De là s’expliquer pourquoi la Colombie a récemment manifesté son intérêt pour rejoindre le groupe BRICS, qui comprend actuellement le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, il n’y a qu’un pas. Que nombre d’analystes franchissent…

 

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