Ethiopie

L’annonce de la prise par la rébellion tigréenne d’un verrou stratégique dans le Nord qui lui ouvre la route menant à la capitale a poussé Addis-Abeba à sonner la mobilisation tout en mettant en sourdine les libertés. Les combats se sont étendus vers le Sud, mais aussi vers l’Est, en direction de l’autoroute stratégique reliant Addis-Abeba et Djibouti.

La guerre entre le gouvernement fédéral et les rebelles tigréens risque de se déplacer vers la capitale, Addis-Abeba. Les forces du TPLF, alliées avec l’armée oromo disent avoir pris contrôle de Dressie et Kombolcha, deux villes stratégies dans le nord de la région Amhara. Une avancée qui pourrait constituer une menace pour l’armée fédérale, déjà en difficulté.

Mekele, la capitale régionale du Tigré, a subi un nouveau bombardement de l’aviation fédérale. Lundi, des raids contre une tour de télécommunication avaient déjà tué trois enfants et blessé une dizaine de civils, selon l’ONU. Cette fois, les frappes de mercredi auraient fait huit blessés, selon une source hospitalière.

Loin d’être affaibli ni par la tension avec l’Egypte et le Soudan pour le barrage du Nil Bleu, ni par le récent conflit interne qui a déstabilisé le pays, le Premier ministre Abiy Ahmed, reconduit pour un second mandat de cinq ans à la tête de l’Exécutif éthiopien, a prêté serment lundi devant le Parlement.