Un raid israélien a visé, lundi, l’aéroport d’Alep (nord), deuxième ville de Syrie, le mettant hors service, a rapporté l’agence de presse officielle Sana, citant une source militaire. Cette nouvelle agression israélienne intervient à l’heure où les Américains jettent l’huile sur le feu en Syrie, notamment en tentant de former une « résistance armée » et où l’armée syrienne et russe multiplient les opérations contre les groupes djihadistes dans le nord.

Un escadron d’avions de guerre russes a lancé, dans la nuit de mardi à mercredi, une série de raids coordonnés contre les quartiers généraux vitaux de groupes terroristes armés dans la campagne d’Idlib, au nord-ouest de la Syrie.

Des avions de combat russes ont détruit dans la nuit de dimanche à lundi un quartier général militaire de la milice Hayat Tahrir al-Cham (HTC), (ex-front al-Nosra, branche d’al-Qaida en Syrie) a rapporté l’agence russe Sputnik. Le raid a eu lieu vers minuit, à l’ouest de la province d’Idlib.

Croulant sous l’embargo inhumain auquel la Syrie est confrontée, et en proie à un détournement systématique de ses richesses pétrolières et agricoles, l’économie syrienne peine à se relever. Pour huiler les rouages, le président syrien a décrété une hausse de 100% des salaires des fonctionnaires et des retraités.

Le Comité de liaison ministériel arabe a conclu sa réunion au Caire en soulignant son soutien à l’État syrien et à ses institutions dans « sa lutte contre le terrorisme ». Plus, il appelle les forces étrangères d’occupation à vider les lieux. Ce à quoi Ankara réagit en faisant valoir ses conditions.

Trois bases américaines ont été visées par des frappes de roquettes en Syrie, rapporte l’agence de presse Fars. Le mois d’août a par ailleurs vu une recrudescence des actes de groupes terroristes, Daech en tête, contre l’armée syrienne. Ces opérations interviennent à l’heure où la défense russe assure avoir ciblé, via des missiles tirés depuis des navires de guerre, les repères de Daech.

L’armée syrienne a subi deux attaques meurtrières successives. Mais la plus sanglante est celle qui a causé, vendredi, au moins 26 morts, dans une zone désertique de l’est de la Syrie. Daech qui a perdu en 2019 les territoires dont il avait pris le contrôle dans l’est de la Syrie, et quatre de ses chefs successifs, continue de mener des attaques depuis les zones désertiques où ses combattants sont repliés.

Le nord de la Syrie est au centre de toutes les convoitises. La Turquie qui s’est défaussée face aux engagements pris à Astana, le revirement turc s’inscrivant dans la nouvelle dynamique induite par la confrontation russo-otanienne en Ukraine, se trouve renforcée dans sa démarche hostile à Damas par la persistance des forces US, présentes illégalement sur le sol syrien, à monter rébellion sur rébellion. La Russie tire la sonnette d’alarme après la multiplicité des incidents aériens dans le ciel syrien. Encore mis à profit par Israël pour mener raids sur raids.

Quatre militaires syriens et deux combattants pro-iraniens ont été tués lundi à l’aube lors de frappes israéliennes sur des positions militaires et des dépôts d’armes dans la périphérie de Damas. Au lendemain de cette frappe israélienne, l’armée syrienne assure avoir repoussé une attaque de Daech sur ses positions. Dans cette attaque, deux soldats ont été tués.