Vadim Collett, chef adjoint du Centre russe pour le règlement entre les belligérants en Syrie, a annoncé mardi que des groupes de terroristes ont tenté de s’infiltrer dans les gouvernorats d’Alep et de Lattaquié depuis la zone de désescalade d’Idleb. Le responsable russe a souligné que « les dirigeants des forces russes et des forces armées syriennes prennent toutes les mesures nécessaires pour éliminer la menace terroriste contre les civils et les forces gouvernementales ».
La zone de désescalade d’Idleb, qui comprend en plus de la province d’Idleb, des parties des provinces d’Alep, Hama et Lattaquié, représente le dernier bastion de Hayat Tahrir al-Cham (HTC), dont l’épine dorsale est formée d’éléments du front al-Nosra, ex-branche d’al-Qaida en Syrie. Des groupes armés fidèles à la Turquie prolifèrent aussi dans cette zone. Ces groupes attaquent les zones sûres dans la province de Hama avec des roquettes et des drones, causant des morts et des blessés parmi les civils et des dommages matériels publics et privés.
Il y a quelques jours, une frappe aérienne conjointe russo-syrienne a détruit un centre de commandement de HTC près de la ville d’Idleb, dans le nord-ouest de la Syrie. Il était dirigé par des personnes chargées de planifier et d’exécuter des attaques contre Forces gouvernementales syriennes et les civils. Le 19 juillet dernier, le ministère syrien de la Défense a annoncé que des unités de l’armée syrienne avaient détruit du matériel et des armes utilisés par des groupes armés, dans les provinces d’Alep et d’Idleb. Fin juin, la même source a annoncé que ses forces armées, en coopération avec l’armée de l’air russe, ont bombardé les quartiers généraux et les entrepôts de miliciens dans la province d’Idleb, et détruit des sites de lancement de drones.
Spectre chimique
A New-York, al-Hakam Dendy, délégué adjoint de la Syrie aux Nations unies, a accusé les États-Unis d’avoir fourni des matériaux chimiques à des éléments de la soi-disant nouvelle armée syrienne dans la région d’al-Tanf pour simuler une attaque pour blâmer in fine les forces syriennes. Le diplomate a indiqué que « la Syrie considère les rapports publiés par la mission d’enquête comme une preuve supplémentaire de l’utilisation par l’OIAC de son mandat de manière politisée, dans les enquêtes menées sur les incidents accusant la Syrie d’utiliser des armes chimiques ». Et de poursuivre que « l’armée syrienne n’a jamais utilisé d’armes chimiques, car elle ne possède tout simplement pas de telles armes », ajoutant que « les allégations américaines ne leurrent personne ».
En réponse aux délégués des États membres, A. Dendy a déclaré que ce qui a été soulevé lors de la session concernant un prétendu incident d’utilisation d’armes chimiques à al-Ghouta, reflète clairement la poursuite de la politique agressive de certains pays contre la Syrie. Il a souligné que « la Syrie a condamné à plusieurs reprises l’utilisation d’armes chimiques à tout moment et en tout lieu, par qui que ce soit et en toutes circonstances ».
A. Dendy a indiqué que « la Syrie continue de coopérer avec l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques et remplit toutes ses obligations en vertu de l’accord d’interdiction, ce qui est confirmé par les rapports pertinents de l’organisation ». Il a également expliqué que le Comité national syrien a soumis son 116e rapport mensuel sur les activités qu’il a menées sur son territoire, a facilité les visites de l’équipe d’évaluation de la déclaration à Damas et a initié une réunion à Beyrouth avec une équipe du secrétariat technique de l’organisation pour mettre sur place des mécanismes permettant d’avancer dans la coopération.
Plus tôt, Faisal Al-Moqdad, ministre syrien des Affaires étrangères et des Expatriés, a évoqué les politiques de certains pays occidentaux qui ont conduit des organisations terroristes telles que Daech et le Front al-Nosra à acquérir des armes chimiques et à les utiliser à plusieurs reprises contre les Syriens.