Algérie

L’analyse de l’ancien ambassadeur français en Algérie, monsieur Xavier Driencourt, dans les colonnes du Figaro du 10 janvier 2023, a suscité un grand nombre d’interrogations d’une part et de colère d’autre part, sur les deux rives de la Méditerranée. Mais l’ensemble des réactions s’accordent sur la question de l’effondrement de l’Algérie, pays créé de toute pièce par la France coloniale, susceptible de provoquer rien de moins que la chute de la cinquième République en France.

Coup sur coup, Fouzi Lakjaa, patron de la Fédération royale marocaine de football, a réagi sur les fronts politico-sportifs. D’abord, il y a la pique destinée à l’Algérie qui accueille le CHAN qui a tout pour ressembler à un bras de fer diplomatique décidé par Rabat. Ensuite, et il n’est jamais trop tard pour bien faire, le ministre « Rniste » a décidé d’enquêter sur le scandale de la billetterie qui a éclaboussé des élus de sa propre famille politique.

Si les efforts menés par la Jordanie pour sortir l’Irak de l’ornière dans laquelle il semble englué depuis la chute du régime baasiste focalisent l’attention de médias arabes, force est de souligner que le déplacement du Roi Abdallah II en Algérie, lui qui n’avait pas assisté au sommet arabe de « réconciliation » abrité par Alger, n’a pas bénéficié d’autant d’intérêts. Pourtant, l’homme fort d’Amman mènerait une tentative de réconciliation algéro-marocaine.

Le déplacement du patron de l’ONU au Maroc et sa rencontre, à Rabat, avec le Roi, incitent l’Algérie à réagir. Ceci est d’autant plus vrai que la dynamique des négociations directes auxquelles invite le messi dominici onusien toutes les parties concernées, le voisin de l’Est en tête, ne bénéficie pas de l’agrément de la diplomatie algérienne.