Algérie

En Algérie, les Emirats arabes unis en prennent pour leur grade pour leur soutien inconditionnel au Maroc. Une cabale médiatique est menée, depuis quelques mois, contre Abou Dhabi, soupçonné d’avoir équipé le Maroc en systèmes d’espionnage, de radars et de chasseurs français, pour contrer l’Algérie.

La scandaleuse tuerie de ressortissants marocains de Saadia continue à alimenter le débat au sein de la société civile marocaine. Ainsi, face au mutisme officiel, ce sont particulièrement les ONG de défense des droits humains qui sont montées au créneau. Il en va ainsi pour la Ligue marocaine pour la défense des droits de l’homme et le Forum marocain pour la démocratie et les droits de l’homme qui dénoncent, au même titre que le Conseil national des droits de l’homme, le crime algérien. Un appel a été lancé pour la tenue, lundi, d’un sit-in devant le parlement, à Rabat.

Les responsables algériens qui reprochent à l’Espagne d’avoir choisi son camp dans le dossier saharien, en bénissant le plan marocain d’autonomie, lient toute réévaluation de leurs relations avec Madrid à un désaveu de la démarche du leader du PSOE qui assume toujours la présidence du gouvernement.

Une initiative en six chapitres pour la paix au Niger en six mois, voilà ce qu’a proposé mardi le chef de la diplomatie algérienne. Devant la presse, Ahmed Attaf a développé cette « initiative » annoncée par le président algérien Tebboune, qui ambitionne une « résolution pacifique » de la situation dans le pays.

L’Algérie met à l’index le Maroc pour avoir, assurent des médias officiels, autorisé les avions de l’armée française à user de l’espace aérien dans le cadre de ses opérations envisagées au Niger. Du côté français, on nie toute demande de « clearance » faite auprès aussi bien d’Alger que de Rabat.

Le message royal adressé lors de la fête du Trône, aux responsables comme au peuple algériens, a de quoi réconforter les uns et les autres sur les véritables intentions de Rabat qui tend toujours la main à Alger. Si l’absence de toute réaction est notable au palais El Mouradia, il n’en reste pas moins que la présidence algérienne a choisi de pister le Royaume. En le talonnant en matière de diplomatie des missives.