L’Algérie qui a rappelé l’illégitimité de tout changement en dehors du cadre constitutionnel assure, selon Ahmed Attaf, compter soumettre au prochain sommet de l’Union africaine des propositions pour la « consolidation de ce principe ». Les putschistes du Niger sont donc avertis…
Le plan algérien propose, en outre, une période de six mois pour la « réalisation d’une solution politique garantissant le retour à l’ordre constitutionnel ». En clair, un processus de transition accompagné d’assises politiques inclusives. Elles seraient menées par une « autorité civile exercée par une figure consensuelle et acceptée par toutes les couches de la classe politique au Niger », et en lien avec les pays voisins et les partenaires internationaux.
Enfin, l’Algérie propose l’organisation d’un colloque international sur le développement au Sahel, seule condition pour pérenniser la paix et la sécurité dans la région, selon le chef de la diplomatie algérienne.
A. Attaf a réaffirmé que pour son pays, le recours à la force devait être écarté, au regard des « répercussions désastreuses » pour le Niger et ses voisins. Il avait mené en fin de semaine dernière des déplacements au Nigeria, au Bénin et au Ghana, afin de plaider pour une solution politique auprès de ses homologues ouest-africains les plus hostiles aux putschistes nigériens, tandis que le président A. Tebboune a échangé, lui, par téléphone avec Patrice Talon et Bola Tinubu.