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Campagne terrestre à Gaza : Les Israéliens face à la géhenne…

Le Wall Street Journal américain a rapporté vendredi que « l’enfer attend Israël s’il décide de s’incruster à Gaza par voie terrestre ».
Campagne terrestre à Gaza : Les Israéliens face à la géhenne…

Le journal a rapporté « qu’Ariel Bernstein était un soldat israélien en 2014, lorsqu’Israël a combattu le Hamas dans les rues de la bande de Gaza ». Durant cette guerre, se souvient A. Bernstein, « c’était comme chasser des fantômes ». « J’ai vécu des journées pleines de peur et d’anxiété, surtout lorsque j’ai vu les combattants du Hamas surgir hors des tunnels vers l’extérieur », a ajouté l’ex-soldat israélien.

Le WSJ souligne que « le Hamas a humilié l’establishment militaire israélien lors de son attaque du 7 octobre, et que les combats dans les villes et les collines pourraient également frustrer les forces d’élite ».

Liam Collins, colonel américain à la retraite ayant servi dans les forces spéciales, a déclaré que « le terrain était plus difficile qu’autre chose, car la plupart des armées détestent la guerre terrestre au point que leur doctrine consiste à l’éviter ».

Selon le journal, dans les années qui ont suivi les derniers combats de l’armée israélienne à Gaza, les combattants du Hamas ont développé un réseau de tunnels plus sophistiqué, longtemps connu sous le nom de « métro de Gaza », qui pourrait leur donner un plus grand pouvoir. Une attaque israélienne sur Gaza pourrait nécessiter trois fois plus de forces d’attaque

Les tunnels sous la bande de Gaza, qui mesurent environ 25 milles (40 225 mètres) de longueur et 8 milles (12 872 mètres) de largeur, s’étendent sur une distance de 500 milles, et certains des tunnels sont à plus de 200 pieds sous terre, ils peuvent donc résister aux bombardements d’en haut. En outre, la plupart des tunnels sont équipés de lumières, de salles de stockage, de fournitures et d’armes, ce qui permet aux combattants du Hamas de rester cachés sous terre pendant des jours, voire des semaines.

À son tour, Brian Michael Jenkins, conseiller principal au Rand Center for Security Research et expert en terrorisme, a affirmé que « la guerre des tunnels et la guerre urbaine sont intrinsèquement difficiles », ajoutant que « les capacités de l’armée moderne se détériorent dans les combats de rue à l’intérieur des villes et que les drones du Hamas jouent un rôle important dans cette attaque soudaine ».

Cette forme de guerre constitue également un terrain idéal pour les tireurs d’élite, qui affirment que les bâtiments fournissent une couverture et induisent en erreur la source du son, ce qui rend difficile leur traque.

Selon le journal américain, même lorsque les villes sont en grande partie vidées de leurs civils, une attaque dans des zones urbaines peut nécessiter trois fois plus de forces que dans des conditions moins dangereuses. À ce sujet, John Spencer, responsable des études sur la guerre urbaine au Madison Policy Forum, a expliqué que « les attaquants, dans les zones ouvertes, veulent avoir environ 3 soldats pour chaque défenseur, tandis que dans les zones urbaines, le ratio peut atteindre 5 ou même 10 chaque combattant du Hamas ».

Pour rappel, Israël a lancé quatre guerres contre le Hamas depuis 2007, mais les soldats israéliens n’ont pas combattu dans la ville de Gaza depuis 2009, mais ont plutôt combattu à la périphérie de la bande. En 2014, la majorité des forces israéliennes n’ont fait que quelques centaines de pas vers Gaza. En 7 semaines, Israël a perdu 67 soldats.

Il y a deux jours, Reuters a rapporté, citant une source régionale, que la ville de Gaza contient des tunnels qui comparés à ceux des rebelles vietnamiens (Viêt-Cong), utilisés contre les États-Unis, ressemblent à un jeu d’enfant. Elle a ajouté « qu’Israël ne parviendrait pas à éliminer le Hamas avec des chars et une puissance de feu ». L’American Middle East Institute a rapporté il y a deux jours que « la principale crainte d’Israël réside dans la possibilité de perdre son arme la plus efficace, qui est la dissuasion, au cas il échoue dans son éventuelle opération à Gaza ». Le think-tank a noté que « la peur israélienne inclut non seulement la perte de la dissuasion d’Israël contre ses ennemis, mais aussi la perte de son efficacité chez ses nouveaux amis dans le monde arabe ».

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