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Bras de fer entre Téhéran et Washington : Le chef de la diplomatie iranienne à Bagdad, Beyrouth et Damas

Le secrétaire général du Hezbollah s’est entretenu avec le ministre iranien des Affaires Etrangères Hossein Amir-Abdollahian, arrivé le jeudi soir 12 octobre à Beyrouth pour y rencontrer les responsables libanais. Le chef de la diplomatie iranienne a pris la direction de Damas où il a été reçu par le Président Bashar al-Assad et eu des réunions avec son homologue syrien.
Bras de fer entre Téhéran et Washington : Le chef de la diplomatie iranienne à Bagdad, Beyrouth et Damas

Hassan Nasrallah et H.A. Abdollahian ont discuté « des développements dans la région après le Déluge d’Al-Aqsa, de l’agression israélienne continue contre Gaza, des crimes brutaux commis contre toute la population gazaouie, la mosquée d’Al-Aqsa et la Cisjordanie », a rapporté vendredi 13 octobre un communiqué du Hezbollah. « Les deux dirigeants ont évalué les positions internationales et régionales ainsi que les résultats potentiels », ajoute-t-on tout en rappelant que les deux interlocuteurs ont évalué les « responsabilités que toutes les parties doivent assumer ainsi que des positions à prendre face à ces évènements historiques ».

Le chef de la diplomatie iranienne a été accompagné par Mehdi Shushtari, ministre adjoint des Affaires étrangères de la République islamique d’Iran, et de Mojtaba Amani, ambassadeur d’Iran à Beyrouth.

« Je félicite le peuple palestinien pour l’opération Déluge d’alAqsa, qui est intervenue en réponse aux crimes de guerre commis par l’entité sioniste », a déclaré jeudi soir le ministre iranien à son arrivée à l’aéroport international de Beyrouth. « Depuis Beyrouth, nous déclarons haut et fort que les peuples et les pays islamiques ne peuvent tolérer la poursuite des crimes de guerre commis par l’entité sioniste contre le peuple palestinien », ajoutant que « le déplacement des Palestiniens dans un délai de 3 jours et la coupure de l’eau, de l’électricité et des médicaments de la population de Gaza sont considérés comme un crime de guerre commis par l’entité sioniste ».

H.A. Abdellahian a conclu que « la poursuite des crimes de guerre contre les Palestiniens et Gaza recevra une réponse de l’axe de résistance, et l’entité sioniste sera responsable des conséquences ajoutant « dans la poursuite de nos consultations, nous aura des réunions avec des responsables au Liban concernant Gaza et tiendra des consultations sur les questions mondiales et régionales ».

Le chef de la diplomatie iranienne venait de Bagdad où il a discuté avec les hauts responsables irakiens des développements à Gaza avec, à leur tête, Qasim al-Araji, conseiller irakien à la sécurité nationale.

Au cours de la réunion, H.A. Abdollahian a déclaré que l’Iran était conscient de la « bonne position » de l’Irak en matière de soutien à la Palestine. Il a affirmé que Téhéran a toujours soutenu les droits inaliénables des Palestiniens et a rappelé que « ce qui se passe en Palestine occupée est un mouvement entièrement spontané [de la part des Palestiniens] en réaction aux crimes continus et provocateurs des sionistes contre les Palestiniens ainsi qu’à leurs incursions répétées dans la mosquée Al-Aqsa ». « Ce qui se passe à Gaza à cause de la brutalité du régime sioniste est un exemple clair de crimes de guerre et si cela n’est pas arrêté, toute la région peut être affectée », a déclaré le ministre iranien tout en indiquant que les États-Unis envoyaient des armes à Israël au moment où le régime massacre le peuple palestinien à Gaza.

Les Israéliens, a-t-il poursuivi, « ne peuvent pas assiéger complètement Gaza, bombarder des civils et commettre des crimes de guerre et s’attendent à ce qu’il n’y ait aucune réaction à ces crimes ».

Les Etats-Unis ont menacé ouvertement l’Iran en cas d’implication dans le conflit par le biais de ses relais locaux. « Nous voulons envoyer un message assez fort. Nous ne voulons pas que cela s’étende et l’idée est que l’Iran reçoive ce message haut et fort », a menacé le 9 octobre Charles Q. Brown, président de l’état-major interarmées.

Escarmouches

La frontière libano-israélienne a été le théâtre d’affrontements localisés. Les deux belligérants ont tour à tour ciblé des postes d’observation. Plusieurs morts sont à recenser de part et d’autre.

Des accrochages ont eu lieu vendredi après-midi à la frontière entre le Liban et la Palestine occupée entre un groupe non identifié et des soldats israéliens. Un groupe s’est approché du mur dans la région du village libanais Alma al-Chaab, frontalier de la Palestine occupée, l’a brisé donnant lieu à des accrochages. Après le retrait du groupe, l’armée d’occupation a pilonné un point de l’organisation Vert sans frontière et un poste-frontière de l’armée libanaise, a rapporté le correspondant de la télé libanaise Al-Manar. Il a indiqué que les forces d’occupation ont bombardé une zone buissonnière située à proximité de la position Jal al-Allam proche de Naqoura, au sud-ouest du Liban et la région de Odyasseh aux obus de l’artillerie.

A rappeler que le Hezbollah avait publié un communiqué dans lequel il a précisé « qu’en riposte aux agressions israéliennes contre un certain nombre de localités libanaises du sud, elle a pris pour cible les positions israéliennes al-Abbad, Miskefam, Ramiyeh et Jal al-Alam » et d’avoir causé des pertes. Un porte-parole de l’armée d’occuption israélienne a déclaré que plusieurs points de l’armée tout au long de la frontière avec le Liban ont essuyé des tirs.

Des médias israéliens avaient rendu compte d’une opération d’infiltration suspectée à la frontière nord indiquant que les sirènes d’alerte ont retenti dans la localité israélienne frontalière Hanit forçant les habitants à courir aux abris.

Des médias locaux ont rapporté que l’armée israélienne a pilonné à l’artillerie des bombes à phosphore tout au long de la localité frontalière libanaise Alma al-Chaab pendant que des avions israéliens survolaient à zone. Le correspondant d’al-Manar rapportera plus tard que le pilonnage israélien sur Alma a-Chaab a touché une voiture et qu’un journaliste est tombé en martyr et trois autres ont été blessés. Le cameraman de l’agence Reuters a été tué par l’armée israélienne.

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