Le bureau du département d’État US pour le Proche-Orient dénonçait, samedi, sur son compte Twitter une « attaque terroriste d’un colon israélien extrémiste ».
La condamnation est aussi forte que surprenante de la part de l’allié indéfectible de l’entité sioniste. Colère confirmée lundi par Matthew Miller, porte-parole de la diplomatie américaine. « Notre raisonnement, c’est qu’il s’agit d’une attaque terroriste, nous en sommes inquiets, et voilà pourquoi nous l’avons désignée ainsi. Ce choix des mots n’est pas une erreur », a-t-il ajouté devant la presse. Washington appelle également à ce que justice soit rendue avec la même rigueur dans tous les cas de violence extrémiste, « quels qu’en soient les auteurs » et salue l’arrestation des deux suspects par Israël. Il s’agit de deux colons israéliens qui vivent dans l’avant-poste illégal de Migron, en Cisjordanie occupée. L’un d’eux est un ancien porte-parole d’une députée du parti d’Itamar Ben Gvir, suprémaciste juif et actuel ministre de la Sécurité Publique au sein de la coalition gouvernementale.
Ce n’est pas la première fois que les États-Unis haussent le ton face à l’ultra-nationalisme israélien. En novembre dernier, Washington avait fermement condamné la présence d’I. Ben Gvir à une cérémonie commémorative en l’honneur de Meir Kahane, rabbin d’origine US et père fondateur du groupe Kahan Chai, précisant que « célébrer l’héritage d’une organisation terroriste est odieux ».
Washington a de tout temps appuyé Tel-Aviv dans sa répression d’Etat déployée contre les Palestiniens. Arguant constamment du même refrain légitimant le droit d’Israël à se défendre. Lorsque l’armée israélienne réprime dans le sang, les USA n’osent pas dénoncer le « terrorisme d’Etat »…