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Vie partisane : Lorsque S.E. El Othmani charge le PPS : N. Benabdallah le dézingue tout en ménageant le PJD

Le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme (PPS) n’apprécie pas les critiques du Chef du gouvernement adressées à son parti et le fait savoir. Tout en évitant de critiquer frontalement le Parti de la justice et du développement (PJD), calculs électoraux obligent, le chef des camarades a tiré à descendu en flammes le Chef du gouvernement.
Tout a commencé lors de la séance de présentation du bilan du gouvernement. S.E. El Othmani, dans sa réponse aux critiques formulées par Aïcha Lablak,du groupe du PPS à la première chambre, n’a pas cherché à ménager son ancien allié au gouvernement. «Quant à la nouvelle opposition qui a prétendu l’échec du gouvernement, je lui demande, a-t-il échoué avant ou après votre départ ? Et je vous demande : N’assumez-vous pas une part de responsabilité dans les protestations d’Al Hoceima, d’autant plus que deux ministres de votre parti ont été démis de leurs fonctions suite au rapport de la Cour des comptes à ce sujet ?» Référence est ainsi faite, via cette tirade, au limogeage de trois ministres du PPS, dont N.Benabdallah qui, à l’époque, faisait office de ministre de l’Habitat. Pour rappel, le « séisme politique » du 24 octobre 2017 intervenu à cause de l’échec du programme « Al Hoceima, ville phare de la Méditerranée »lancé en 2015, avait soufflé aussi dans son sillage Houcine El Ouardi, ministre de la Santé et Mohamed Amine Sbihi, ministre de la Culture.
Le chef du gouvernement a estimé que le PPS n’a laissé aucune trace en 20 ans de contributions aux gouvernements. «Où est l’impact de votre participation sur les Marocains ? Et pourquoi n’avez-vous pas corrigé les irrégularités malgré votre longue présence aux gouvernements», s’est-il interrogé.
Réagissant à chaud à cette attaque en règle du patron du PJD et actuel chef du gouvernement, N. Benabdallah a déclaré dans une vidéo sur la page Facebook du PPS, que son parti a suivi avec « un grand étonnement » les déclarations de S.E. El Othmani.« Peut-être que l’intervention du groupe du parti a été dure, peut-être que cette intervention aurait dû mentionner que nous partageons également une partie de la responsabilité, et nous ne nous en dérobons pas », a-t-il ajouté avant de souligner que la différence entre le PJD et le PPS est que ce dernier n’a jamais dirigé le gouvernement. Comme il a rappelé que « le ton critique a longtemps caractérisé le discours du PPS vis-à-vis de nombreux gouvernements précédents ». Pour mieux se faire comprendre, i a souligné que« cette critique s’accompagnait d’une solidarité gouvernementale ». « Nous n’avons jamais poignardé dans le dos un gouvernement auquel nous appartenons, nous avons toujours critiqué positivement dans afin d’améliorer la performance des gouvernements auxquels nous avons participé ».
À propos des limogeages royaux évoqués par le chef du gouvernement, N. Benabdallah a estimé que « c’est irresponsable de la part du Chef du gouvernement d’autant plus qu’il connaît mieux que d’autres les raisons de ces révocations qui n’ont rien à voir avec les projets de la ville d’Al Hoceima». Et de rétablir la vérité à laquelle le PPS s’accroche. « En fait, c’était le prix que nous avons payé pour notre alliance avec le PJD dans le gouvernement d’Abdalilah Benkirane, et nous en sommes fiers », a-t-il indiqué tout en expliquant que la raison du départ de son parti du gouvernement est que celui-ci était « sans esprit réformiste » et versait dans les querelles politiciennes pointées du doigt par le PPS.
« Le bilan est celui de toutes les composantes du gouvernement et n’est pas uniquement celui du PJD »,a affirmé N.Benabdallah en soulignant « l’adhésion de son parti à des relations amicales et solidaires avec le PJD ».« On ne peut pas effacer cela de notre mémoire (…), mais la grande différence est qu’avec le gouvernement Benkirane, nous ressentions de la chaleur et de la solidarité en échange de notre solide soutien. Ce qui n’a pas été le cas avec vous », a-t-il ajouté non sans acrimonie.

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