Le site, nouveau dans la série des libérations, est décoré d’un poing avec un drapeau palestinien et d’une inscription en hébreu « Le lendemain nous appartient » et « victoire totale » sur une photo du génocidaire Benyamin Netanyahu.
C’est la première fois que les captifs israéliens libérés, par le Hamas, apparaissent épuisés, et ce en raison de la guerre israélienne génocidaire et du blocus imposé contre Gaza. Les 3 captifs ont remercié les brigades Al-Qassam qui ont préservé leur vie et leur ont offert de l’eau et de la nourriture.
Les médias israéliens qui suivaient de près la prestation de la résistance palestinienneont rapporté qu’au moment où B. Netanyahu est à Washington, le Hamas, dans un message de raillerie contre le Premier ministre, a installé une plate-forme avec une banderole sur laquelle était inscrit « Victoire absolue » au-dessus de la photo du chef du gouvernement sioniste. « Le Hamas transforme la libération des prisonniers en un spectacle bien préparé et un moyen de transmettre des messages », relève-t-on. « Le Hamas montre qu’il contrôle la situation et qu’il dispose d’une organisation, d’armes et de véhicules », ont signalé bien des médias avant de conclure que « le Hamas a choisi cette fois d’exposer une mitrailleuse israélienne Negev 7, dans la continuité de l’exposition des fusils d’assaut Tavor, qui sont tous des butins de fabrication israélienne. Tout cela s’inscrit dans le cadre de la poursuite de l’approche de guerre psychologique qui a commencé avec l’exposition du char, puis des pistolets de l’unité spéciale de Khan Younes ».
Pour Calcalist, site israélien, « Netanyahu s’est rendu à Washington pour prendre une photo de victoire et a reçu des promesses ridicules d’un président délirant et stupide, mais les photos des prisonniers sont la vérité, il n’y aura pas de victoire ».
Le Forum des familles des captifs israéliens a sommé le gouvernement à œuvrer au retour de tous les otages retenus dans la bande de Gaza après les images « choquantes » des trois captifs libérés dans la matinée.
Le Hamas déclare que « les scènes spectaculaires de la remise des captifs et les messages de la résistance confirment que la main de notre peuple restera suprême » et que « l’avenir appartient aux Palestiniens ». « C’est une journée palestinienne par excellence, qui nous rapproche du retour, de la liberté et de l’autodétermination ». Et de souligner : « notre peuple palestinien confirme, par son grand soutien à la résistance et sa contestation de l’occupation, son rejet de tous les projets de déplacement et d’occupation de Trump, et sa ferme détermination à les contrecarrer ».
Le communiqué du Hamas a tourné en dérision la revendication de « victoire absolue » que « le criminel Benjamin Netanyahu et son armée ont recherchée pendant 471 jours », soulignant qu’il s’agit d’« illusions qui ont été brisées à jamais sur la terre de la fière Gaza ».
Entre-temps, le Club des prisonniers palestiniens a annoncé que les autorités d’occupation ont libéré, samedi, 183 détenus palestiniens en échange des trois captifs relâchés par le Hamas. Il s’agit de « 18 prisonniers condamnés à mort, 54 condamnés à de lourdes peines et 111 arrêtés à Gaza après le 7-Octobre », a indiqué Amani Sarahneh, porte-parole du Club. Un bus transportant un groupe de prisonniers palestiniens libérés est arrivé dans la ville de Ramallah en Cisjordanie occupée. Certains semblent en mauvaise santé, devant une foule en liesse rassemblée depuis le matin dans cette ville du centre du territoire, siège de l’Autorité palestinienne.
Le cessez-le-feu « est en danger » et « pourrait s’effondrer », a affirmé samedi à l’AFP Bassem Naïm, membre du bureau politique du Hamas, alors que les négociations sur la deuxième phase de la trêve, censées débuter lundi, ne semblent pas avoir commencé. Accusant Israël de « procrastination » dans l’application de la première phase de l’accord de cessez-le-feu, d’une durée de six semaines et entré en vigueur le 19 janvier, il a averti que cette situation mettait l’accord « en danger et pourrait entraîner son effondrement ». Aucun détail n’a été communiqué sur l’avancement des discussions concernant la deuxième phase, qui vise à obtenir la libération de tous les otages et à sceller la fin définitive de la guerre. Euromedmonitor a signalé que 110 Palestiniens ont été tués depuis l’entrée en vigueur de la trêve dans l’enclave palestinienne.
L’Ayatollah Ali Khamenei, Leader de la Révolution islamique, a reçu en audience samedi, Muhammad Darwish Ismail, président du Conseil de la Choura du Hamas, et d’autres membres du bureau politique du groupe de résistance palestinien.
Lors de cette rencontre, le Leader iranien a déclaré que la résistance palestinienne avait vaincu Israël et les États-Unis dans leur guerre contre Gaza, qualifiant l’accord de cessez-le-feu de « grande réussite ». « Dieu Tout-Puissant vous a accordé, ainsi qu’au peuple de Gaza, honneur et victoire, et a fait de Gaza un exemple du noble verset du Coran qui dit : « Combien de fois une troupe peu nombreuse a vaincu une troupe très nombreuse avec la permission d’Allah », a ajouté le leader iranien. « Vous avez vaincu le régime sioniste et, en fait, les États-Unis et, grâce à Dieu, ils n’ont réussi à atteindre aucun de leurs objectifs », a souligné le numéro un iranien devant ses hôtes.
L’Ayatollah Khamenei a ensuite évoqué les souffrances du peuple de Gaza pendant un an et demi de guerre israélienne, affirmant que le résultat ultime est « la victoire du bien sur le mal ». « Le peuple de Gaza est devenu un exemple pour tous ceux qui ont à cœur la Résistance », a-t-il déclaré.
Le Conseil de la Choura est le principal organe consultatif du Hamas qui élit le bureau politique du mouvement de résistance. La visite de Muhammad Darwish Ismail et de son équipe à Téhéran s’inscrit dans le cadre de leur tournée régionale qui les a déjà conduits en Égypte et en Turquie.
Appui US à Tel-Aviv :
Les Etats-Unis ont annoncé la veille vendredi avoir approuvé la vente de bombes, munitions et missiles d’une valeur totale de 7,4 milliards de dollars à Israël, qui a utilisé des armes américaines dans la guerre génocidaire contre la bande de Gaza. Ce contrat d’armement comprend la vente de bombes, de kits de guidage et de fusées pour un montant de 6,75 milliards de dollars, ainsi que de missiles Hellfire pour 660 millions de dollars, selon l’Agence américaine de coopération en matière de défense et de sécurité (DSCA).
La vente proposée de bombes a été approuvée par le département d’Etat et notifiée au Congrès américain, comme l’exige la loi américaine.
L’annonce intervient alors que le Premier ministre israélien était toute la semaine à Washington où il s’est félicité de ses retrouvailles avec Donald Trump et de son soutien indéfectible à Israël. Mardi, lors d’une conférence de presse conjointe, les deux alliés ont mis en avant la décision de D. Trump de lever tout obstacle à la livraison à Israël de bombes de 2.000 livres (quelque 900 kg), suspendue par le président Joe Biden au prétexte que leur utilisation causerait une « grande tragédie humaine ».
A signaler que le président américain a fait une petite marche arrière, après ses propos polémiques sur le transfert des Gazaouis. D. Trump a semblé moins catégorique que plus tôt dans la semaine. Alors qu’il avait affirmé que les États-Unis prendraient le contrôle du territoire palestinien vidé de ses habitants pour y développer des projets immobiliers après la fin de la guerre israélienne contre Gaza, il a finalement assuré vendredi que « ce n’est absolument pas pressé ».
Gaza sera « remise aux États-Unis par Israël à la fin des combats », avait insisté jeudi le président américain, voulant la transformer en « Côte d’Azur du Moyen-Orient ». D’ici là, les Palestiniens « auront déjà été réinstallés » ailleurs dans la région, notamment en Égypte ou Jordanie, avait-il encore suggéré. Ces deux pays, ainsi que le Hamas et l’Autorité palestinienne en Cisjordanie occupée, ont rejeté cette option qui a suscité un tollé international. L’ONU a, de son côté, mis en garde contre tout « nettoyage ethnique ».