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Transition au Soudan : La junte lâche du lest…

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Militaires au pouvoir et certains groupes civils ont trouvé un compromis au Palais républicain, pour une transition de deux ans ao Soudan. La signature de l'accord, en présence de représentants de l’ONU, de l’UA et de diplomates, intervient après des mois de négociations. Cet accord intervient plus d’un an après le coup d’État d’octobre 2021 qui avait fait dérailler la transition.
La junte lâche du lest…

Le texte annonce la sortie des militaires de la sphère politique. Les groupes civils signataires choisiront un Premier ministre, lui aussi civil, afin de superviser une transition de deux ans. Le décompte débutera après sa nomination.

De son côté, l’armée devrait former un nouveau « Conseil de défense et de sécurité », placé sous la direction du chef du gouvernement. Enfin, le document mentionne une unification de l’armée, avec une reprise du contrôle des entreprises aujourd’hui possédées par les militaires.

Depuis Khartoum, Volker Perthes, envoyé spécial de l’ONU, a salué « un accord des Soudanais pour les Soudanais ». Irma van Dueren, ambassadrice des Pays-Bas, a salué un « pas important », tout en demandant « des mesures de confiance supplémentaires, comme la libération des prisonniers ». Les États-Unis, la Norvège, le Royaume-Uni, les Émirats arabes unis et l’Arabie saoudite ont « salué », dans un communiqué commun publié lundi 5 décembre, la signature d’un premier accord visant à mettre fin à la crise politique qui secoue le Soudan.

Plusieurs groupes civils, notamment les Forces de la Liberté et le Changement, ont signé. Par contre, les fameux comités de résistance, grand réseau populaire au cœur des manifestations, a boycotté et appelé à descendre dans la rue. Les marches ont d’ailleurs commencé dans le pays. Les islamistes favorables à l’ancien régime n’étaient pas là non plus, tout comme les anciens groupes rebelles qui ont fait la paix avec Khartoum en 2020.

Cette absence s’explique par le fait que l’accord-cadre est loin d’être explicite quant aux rôles dévolus aux uns et aux autres. Le diable est en effet dans le détail. Et nul ne sait ni comment, ni quand ces réformes seront mises en place. Cela sans parler du devenir des militaires qui trustent pouvoir et richesses. L’armée, rappelle-t-on, à la mainmise sur de nombreux secteurs, surtout les mines d’or, activité considérée comme son pré-carré. D’ici à quelques semaines, les doutes pourraient se dissiper. On précise qu’un second accord, qui traitera de problématiques très sensibles, comme la justice transitionnelle et la réforme de l’armée, se greffera au premier.

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