« Soutenues par l’aviation et l’artillerie », des unités russes « ont libéré la localité d’Artiomovskoïe », a affirmé le ministère de la Défense dans un communiqué. Artiomovsk a été libérée par les Russes en mai après des mois de combats meurtriers. Sergueï Choïgou, ministre russe de la Défense, avait assuré que la prise de cette ville permettrait à Moscou de réaliser de nouvelles avancées significatives.
En parallèle, une frégate russe a frappé des sites d’infrastructure militaire ukrainienne avec 4 missiles de croisière Kalibr. Une vidéo des tirs a été partagée sur la chaîne officielle du ministère russe de la Défense.
L’équipage d’un navire de la flotte de la mer Noire a reçu l’ordre d’attaquer, dans les plus brefs délais, des installations militaires sur le territoire ukrainien, a rapporté mercredi 29 novembre la Défense russe. « Les tirs ont été effectués avec succès, les cibles désignées ont été touchées », a précisé l’instance.
L’armée russe a commencé à lancer des frappes de missiles contre les sites d’infrastructure militaire et énergétique ukrainienne depuis le 10 octobre 2022, en riposte à l’attaque de Kiev contre le pont de Crimée du 8 octobre. Le 12 mai dernier, les navires de surface et les sous-marins de la flotte russe de la mer Noire ont lancé une attaque massive avec des missiles de croisière Kalibr contre plus de 180 sites critiques ukrainiens, selon le commandant de la flotte, vice-amiral Viktor Sokolov. Entre autres, près de 70 postes de commandement, aérodromes, unités de défense aérienne et navires de surface ukrainiens ont été frappés dans le cadre de cette riposte.
Après l’échec de la contre-offensive ukrainienne cet été, les langues se délient. Les États-Unis n’auraient jamais exposé leurs propres soldats à une opération de ce type, sans avoir auparavant préparé le terrain, a ainsi admis Ben Hodges, ancien commandant en chef des forces terrestres de l’Otan en Europe.
« Nous n’enverrions jamais de soldats américains pour mener cette attaque sans avoir déjà acquis une supériorité aérienne totale et sans avoir fourni une immense quantité d’équipements d’ingénierie de brèche, etc. », a-t-il ainsi déclaré à la chaîne estonienne ERR.
B. Hodges a ajouté que les livraisons d’armes occidentales n’avait pas permis à Kiev d’inverser la tendance sur le front, mais ont « seulement suffi à maintenir l’Ukraine dans le combat ». Il a admis que des voix au Pentagone avaient critiqué la contre-offensive ukrainienne, considérée comme un échec.
De nombreux observateurs ont acté ces dernières semaines l’échec de la contre-offensive de Kiev lancée début juin. Le Président ukrainien VolodymyrZelensky avait lui-même admis en septembre que l’opération n’aurait pas de « happy-end ». Plus récemment, c’est le général Valeri Zaloujny qui avait critiqué le déroulement de cette contre-offensive, listant les faiblesses actuelles des forces ukrainiennes dans un entretien au Wall Street Journal.
Les médias occidentaux commencent aussi à changer leur narratif depuis quelques semaines, admettant que la contre-offensive a conduit Kiev dans une impasse, comme le faisait récemment remarquer Florian Philippot, président du parti français Les Patriotes, au micro de Sputnik.
Des personnalités, comme Elon Musk, ont dernièrement évoqué les coûteux efforts ukrainiens pour percer les lignes russes. Au cours d’un canular téléphonique, la Première ministre italienne a pour sa part avoué qu’il y avait « beaucoup de fatigue » dans le camp occidental après cet échec.
L’échec de la contre-offensive pourrait en outre avoir des répercussions politiques. V. Zelensky semble aujourd’hui assis sur un siège éjectable et la question de sa succession se pose, comme l’a signalé Larry Johnson, officier de la CIA à la retraite. Valeri Zaloujny pourrait s’avérer un choix crédible pour les Occidentaux, selon l’ancien agent.