« Vous avez traversé les budgets, la réforme des retraites, des textes importants en matière d’énergie et d’économie et puis mis en œuvre la feuille de route des 100 jours. (…) c’est pourquoi j’ai choisi la continuité et l’efficacité pour les temps qui viennent et qui s’ouvrent devant nous », a déclaré le locataire de l’Elysée devant le gouvernement remanié, réuni en Conseil des ministres. E. Macron qui est revenu sur le remaniement et donné des consignes à son nouveau gouvernement.
Le président a assuré qu’en nommant Élisabeth Borne à Matignon en mai 2022, il s’agissait d’un « choix fort et pas simplement symbolique » et du « respect d’un engagement, avec une signification particulière pour notre nation ». En « réaffirmant avec clarté ma confiance à la Première ministre, celle-ci a fait le choix de proposer huit nouveaux ministres que je remercie pour leur engagement et leur présence (…) aujourd’hui », a-t-il ajouté.
Sur la méthode, il a demandé à ses ministres d’être « exemplaires » et d’agir toujours « avec la plus grande dignité ». « Être ministre, ça n’est pas parler dans le poste, c’est mettre en œuvre des décisions », a déclaré E. Macron.
Le président s’est également exprimé sur les récentes émeutes consécutives à la mort de Nahel, à Nanterre, en banlieue parisienne. « Nous aurons à apporter des réponses profondes aux émeutes. Au-delà des réponses d’urgence, nous voyons bien, à travers les crises, que le risque de fragmentation profonde, de divisions profondes de la nation est là. Il y a un besoin d’autorité, de respect », a-t-il énoncé.
Le chef de l’Etat a assuré que le service d’accès aux soins serait généralisé d’ici la fin de l’année afin de « trouver un médecin pour les plus de 600 000 Français qui, étant âgés ou ayant une affection de longue durée, n’en ont pas, et permettre d’avoir des urgences désengorgées. » L’autre grand axe également cité par le président Macron concerne le progrès. « Le progrès, nous le bâtissons en rendant nos services publics plus efficaces. C’est autour de l’école, de la formation et de la santé que nos efforts se portent ». « Du pacte enseignant en passant par la réforme du lycée professionnel, nous avons posé les jalons d’une transformation profonde de notre système scolaire. »
« Le cap est clair et simple, c’est celui de l’indépendance du pays pour pouvoir consolider un modèle plus juste », poursuit E. Macron. Il évoque l’indépendance « militaire, géopolitique, financière ».