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Élections partielles au Royaume Uni : La majorité vacille…

Les conservateurs britanniques ont largement perdu leur majorité vendredi 21 juillet dans deux des trois sièges en jeu lors d'élections partielles particulièrement scrutées à un an des législatives au Royaume-Uni. Ils ont cependant conservé de justesse la circonscription de l'ancien Premier ministre Boris Johnson.
Élections partielles au Royaume Uni : La majorité vacille…

Ces élections partielles sont vues comme un indicateur pour la période électorale qui s’annonce, tant pour la majorité conservatrice, au plus bas dans les sondages après treize ans au pouvoir, que pour l’opposition travailliste qui rêve de Downing Street en 2024.

 Rishi Sunak, Premier ministre, était pressenti pour devenir le premier chef de gouvernement à perdre trois sièges en une seule journée, mais il a échappé à cela grâce à la victoire surprise de son camp dans l’ancienne circonscription londonienne de B. Johnson, où les travaillistes étaient pourtant donnés gagnants.

Les Tories essuient par contre deux sérieux revers dans les autres circonscriptions en jeu. A Somerton and Frome, dans le sud-ouest, la candidate Sarah Dyke, du parti Libéral-Démocrate, a évincé le conservateur sortant avec plus de 11 000 voix d’avance. Et à Selby et Ainsty, au nord de l’Angleterre, le Labour a réussi à renverser les conservateurs qui disposaient jusque-là d’une majorité de plus de 20 000 voix. Les travailleurs l’emportent donc avec une majorité de plus de 23% ! Le vainqueur Keir Mather (16 456 voix contre 12 295 pour les Tories), 25 ans, a estimé dans un discours après les résultats que cela faisait « trop longtemps que les conservateurs, ici et à Westminster, nous ont laissé tomber ». Keir Starmer, leader travailliste, a salué « un résultat historique qui montre que les gens voient le Labour comme un parti qui a changé ».

À Uxbridge et South Ruislip, dans l’ouest de Londres, les Tories ont réussi à conserver de justesse (13 965 voix contre 13 470) le siège en jeu après la démission en juin du Parlement de l’ancien Premier ministre. Les travaillistes, pourtant bien placés, ont souffert de l’impopulaire extension prochaine de la taxe sur les véhicules polluants décidée par la mairie londonienne Labour, le « problème numéro » un dans la circonscription selon Steve Tuckwell, fraîchement élu. Il s’agit d’une « nouvelle fantastique » qui « montre que les conservateurs peuvent gagner à Londres et autour », a réagi B. Johnson.

Avec deux larges défaites, le scrutin vu comme un test n’est pas bon pour le gouvernement conservateur. R. Sunak l’avait reconnu lui-même mercredi soir auprès des députés de son camp : ces élections s’annonçaient comme une « rude bataille » alors que l’inflation observée depuis plus d’un an, malgré un ralentissement à 7,9% en juin, a plombé le pouvoir d’achat des ménages et alimenté de nombreux mouvements sociaux.

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